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L’Etat espagnol a créé depuis le 14 avril 2008, le ministère de l'Egalité, dirigé par la socialiste Bibiana Aído. Ce ministère a récemment mis en place un Conseil pour la promotion de l'Egalité de traitement et de la non-discrimination raciale ou ethnique, pour lutter contre l'exclusion. A l’issue de la première session dudit Conseil, son président, Jose Manuel Fresno García, a été interrogé par le journal Publico.
Selon le baromètre du Centre d’investigation sociologiques (CIS), 17,3% de la population espagnole soit environ 8 millions de personnes s'est sentie discriminée durant l'année écoulée. 54% de ces personnes considèrent que la discrimination est fondée sur l'origine ethnique et qu’elle est assez fréquente.
Le rôle du Conseil d’après Jose Manuel Fresno García, est de veiller à l'égalité de traitement entre les personnes, surtout celles qui sont victimes de discrimination à cause de leur origine ethnique. A ce propos, il a précisé que les Marocains et les Roms sont les plus discriminés. Les problèmes rencontrés par les membres de ces communautés sont surtout l’accès à un emploi et aux services. La crise économique a contribué à l’augmentation de ces discriminations, a-t-il ajouté.
Comme solution à la lutte contre l’exclusion, le nouveau président a suggéré l’application d'une loi globale sur l'égalité de traitement. Car, la discrimination a de nombreuses causes : le genre, l’origine raciale, la confession…
Enfin, selon l’avis du président, il y a du racisme en Espagne (avec un niveau déjà inquiétant) et la société espagnole éprouve des « préjugés » à l’égard des étrangers. Mais en comparaison avec les pays de l'Union européenne, les Espagnols sont moins racistes que la moyenne européenne, a t-il conclut.
Ibrahima Koné
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