Exclusif : Saisie de tous les biens du titre de presse Economie et Entreprises

Face au tollé et à la levée de bouclier de l’entreprise Primarios, le directeur de publication du mensuel, Hassan Alaoui, avait pris la peine de publier un communiqué, où il expliquait «qu’après tout, Primarios est libre de facturer ses produits de luxe 10 fois leur prix de revient». En vain, semble-t-il.

« Nous sommes sous le choc après une amende aussi disproportionnée par rapport à l’objet de la plainte», déclarait la rédactrice en chef, Nadia Lamlili qui ajoutait, «nous avons vraiment l’impression qu’ils veulent nuire au journal ».

Après la décision prise par la justice, ces dernières semaines de nombreuses rumeurs enflaient sur le timing de l’exécution de la condamnation financière. Du côté de l’entreprise de presse, on distillait des messages…rassurants.

Cependant, le «sursis» aura été de courte durée. En effet, ce vendredi 04 décembre 2009 – soit moins de 8 jours après la grande fête de l’Aid El Kebir – des policiers en civils et en uniformes accompagnés d’huissiers de justice se sont présentés, ce matin vers 8 heures 30, au siège social de l’entreprise à Casablanca, afin de mettre à exécution la décision de justice.

Cela s’est traduit par la saisie de mobiliers de bureau et du matériel informatique ainsi que d’objets ayant une valeur marchande. Le tout sous le regard médusé de Hassan Alaoui, Directeur de publication du Groupe Success Publications (mensuel Essor, Arts de vivre).

De quoi raviver les tensions entre l’Etat et les médias, déjà particulièrement tendus ces derniers jours, avec la multiplication de procès (et de condamnations pénales) à l’encontre de leaders d’opinions et de journalistes.

Autant dire que l’atmosphère ambiante est lourde et pesante.

Rachid Hallaouy
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