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Italie : Trois Marocains, premières victimes de la loi anti-immigration

Deux Marocains en situation irrégulière, détenus par la police municipale de Pescara (située sur la côte adriatique dans la région des Abruzzes), sont les premières victimes de la nouvelle loi qui fait de l'immigration illégale un délit, apprend-t-on auprès de l’agence de presse italienne Ansa. La loi italienne durcissant la lutte contre la criminalité et l'immigration clandestine, adoptée le 2 juillet dernier, est entrée officiellement en vigueur samedi 8 août avec la publication dans le Journal officiel des décrets d'application.

Les deux hommes dont l’identité n’a pas été révélée sont âgés de 30 et 21 ans. Ils ont été arrêtés aux premières heures de la journée dans un campement improvisé sur une place publique au centre-ville, rapporte des sources policières. Ils sont incarcérés dans une prison de la ville et feront l’objet d’une procédure d'urgence ce lundi, ajoute les mêmes sources. D’après des médias transalpins cités par l’agence de presse espagnole EFE, ces arrestations s’ajoutent à de nombreuses dénonciations dans la nuit d’immigrés clandestins dans des villes comme Bologne, Milan et Sanremo.

L’entrée en vigueur de la loi controversée a fait une autre victime. Selon la presse italienne citée par la MAP, une Marocaine de 27 ans s’est suicidée par désespoir dû à sa situation irrégulière. Elle a été retrouvée morte sous un pont sur le fleuve Brembo à Bergame (Lombardie), d'où elle se serait jetée. Le frère de la défunte cité par la presse a indiqué qu’elle redoutait la date du 8 août. Par ailleurs « elle était toujours clandestine –depuis 5 ans – n'avait pas de travail et vivait cloîtrée à la maison ».

On apprend aussi du quotidien français Le Monde que l’entrée en vigueur s’est faite en même temps que la publication par le ministre italien de l’Intérieur, Roberto Maroni, du code de conduite pour la constitution des rondes citoyennes. Ces patrouilleurs – 5 personnes au maximum – ne seront ni armés, ni accompagnés de chiens. Ils ne porteront pas non plus d’uniformes et n’auront pas de marques politiques.

Aussi dure soit-elle, la loi italienne ne dissuade pas certains candidats à l’immigration clandestine.
D’après l’AFP, les garde-côtes algériens ont arrêtés le samedi vers 3 heures, 28 immigrants clandestins à Annaba (600 km à l'est d'Alger) après une course poursuite de 12 heures. Ces personnes avaient pris la mer, dans la nuit de jeudi à vendredi en direction des côtes italiennes.

Ibrahima Koné
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