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Quatre des cinq personnes présumées membres d'une cellule terroriste opérant entre l'Espagne et le Maroc, dont le démantèlement a été annoncé vendredi dernier, ont été déférées devant le procureur général près du tribunal anti-terroriste de Salé, apprend t-on auprès de l'AFP.
Selon des sources sécuritaires citées par l'AFP, cette cellule serait proche de la mouvance radicale Salafiya Jihadia et dirigée par Abdellah Ahram, alias Abou Yassine, né en 1975. L'identité des quatre individus n'a pas été communiquée. On ignore en outre le sort réservé au cinquième suspect dont l'arrestation a été annoncée vendredi. On apprend néanmoins des mêmes sources que trois des cinq interpellés vendredi sont des frères espagnols d'origine marocaine. Ces personnes sont accusées de « constitution d'une bande criminelle, préparation d'actes terroristes, collecte de fonds pour leur utilisation dans des actes terroristes, trafic de drogue, vol de voitures et falsification de documents des véhicules ».
Le vendredi à l'annonce du démantèlement, les sources du ministère de l'Intérieur indiquaient que les membres du réseau s'adonnaient au trafic de drogue à destination de l'Espagne ainsi qu'à la falsification de documents de véhicules qu'ils vendaient au Maroc. Ces mêmes sources ont affirmé que l'opération a permis la saisie de 3 véhicules immatriculés à Ceuta. Un important lot de documents et de supports audio à caractère islamiste incitant au jihad et légitimant les opérations suicide et l'exécution d'otages détenus par Al Qaida, a également été saisi.
Le quotidien arabophone Al Alam, citant une source sécuritaire anonyme le vendredi, rapportait que l'un des membres de la cellule démantelée aurait noué des contacts avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et recruté deux personnes appartenant à Ansar El Mahdi. Assabah, un autre journal arabophone affirmait pour sa part, que le réseau démantelé s'était spécialisé dans les « attentats à la voiture piégée et la fabrication de bombes ainsi qu'au maniement d'armes ».
Le chef présumé, Abou Yassine est un récidiviste. Il a déjà été arrêté au Maroc en 2006 lors du démantèlement de la cellule Ansar El Mahdi de Hassan Khattab. Dans cette affaire il est soupçonné d'avoir constituer cette cellule à Ceuta, après sa libration en juillet 2008.
Ibrahima Koné
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