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Maroc: Le festival Mawazine endeuillée par des pertes humaines

Le bilan de la catastrophe humaine (11 morts et des dizaines de blessés), conséquence d’un mouvement de foule (et de panique générale) survenu lors de la soirée de clôture du 8ème festival Mawazine, samedi soir à Rabat.

Alors que plus de 70.000 spectateurs assistaient au concert du chanteur chaâbi, Abdelaziz Stati, il semblerait qu'un grillage de séparation ait lâché à la suite d'un important mouvement de foule, selon les services de police.

En outre, il apparaîtrait qu’une seule sortie principale au stade Hay Nahda ait été emprunté par les personnes présentes au concert. Du coup, on comprend mieux les circonstances du drame et le scénario catastrophe lors de l’évacuation du stade de football. Qui a décidé de maintenir les autres sorties «fermées» ou difficilement accessibles ? Et pourquoi ?

Les réponses à ces deux interrogations majeures permettront de dégager les responsabilités et de déterminer les causes exactes de la tragédie. Le Roi Mohamed VI, qui a patronné le festival Mawazine, serait intervenu en personne pour faire toute la lumière sur l’accident mortel et assuré la prise en charge des victimes.

Du côté des autorités locales, on assure que les mesures de sécurité et d’encadrement répondaient aux standards internationaux, voire plus. «Pour ce genre d’évènement, la norme internationale exige la présence d’1 policier pour 1000 personnes. Nous avions appliqué une autre règle avec 1 policier pour 500 personnes», déclarent les autorités.

En tout état de cause, c’est bien l’organisation qui est au cœur du drame. Déployé des centaines de cordons de sécurité ne peuvent suffire pour assurer la sécurité de milliers de personnes. Qui plus est lorsque ces dites personnes ne sont pas forcément «habituées» à des rassemblements de foules.

Les résultats de l’enquête – qui devrait être rendus public rapidement – pourraient se traduire par des décisions importantes. Ici et là, on parle de sanctions à l’encontre du wali (préfet) de la région Rabat- Salé-Zemmour, chef (et responsable) des autorités locales.

Certes, une décision de cette dimension n’aura pas pour conséquence de réparer «l’irréparable», mais il est essentiel de savoir «qui a fait quoi». Le deuil des victimes vaut (beaucoup) plus qu’une sanction disciplinaire. Qu’elle que soit sa nature…

Rachid Hallaouy
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