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Des manifestants d'extrême droite ont attaqué samedi 9 mai, un ancien immeuble des services judiciaires situé dans le centre d'Athènes, où des centaines de sans-papiers vivent depuis des mois au milieu de tas d'ordures de toutes sortes, sans électricité ni eau potable ou d'assainissement, rapporte « Associated Press -AP- ».
Plusieurs dizaines de personnes ont jeté des pierres et des pétards dans le bâtiment de huit étages, tandis que les occupants ont répondu avec des moellons et des briques. La police anti-émeute est intervenue avec des grenades lacrymogènes pour disperser et tenir à distance les manifestants. Des témoins ont déclaré à AP qu'il y a eu au moins trois blessés parmi les protestataires.
Ces affrontements sont la conséquence d'une parade anti-immigration dans laquelle les participants étaient munis de banderoles avec des slogans comme « les étrangers sont synonymes de mauvaises actions » et « nous sommes devenus étrangers dans notre propre pays ». Cette première manifestation a été initiée par un groupe de personnes issues de l'extrême droite pour exiger l'expulsion des immigrants sans papiers, qui ont élu domicile dans le vieux bâtiment, dans le centre-ville touristique d'Athènes. D'un autre côté, il y avait une autre manifestation organisée par des partisans de la gauche et des défenseurs des droits des migrants. Les forces de l'ordre se sont interposées entre les deux groupes. Selon AP, ils sont près de 500 immigrés sans-papiers, provenant principalement du Maroc et l'Algérie, qui vivent dans l'édifice.
Sur un plan, les services d'assistance sociale ont mis en garde contre la situation de ces sans papiers, qui vivent dans des conditions déplorables sans électricité ni hygiène. Cet espace insalubre est un danger pour la santé publique rappelle les travailleurs sociaux. « C'est une bombe épidémiologique de grande ampleur dans le centre d'Athènes », a déclaré à AP, Nikitas Kanakis, chef de la section grecque de Médecins du Monde, organisation qui a établi une unité médicale mobile en face de l'immeuble le vendredi.
La Grèce est généralement une étape de transit pour les immigrants d'Europe. Mais plusieurs d'entre eux sont restés dans ce pays et se sont retrouvés par la suite au chômage à cause de la crise économique.
Ibrahima Koné
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