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Les immigrés Marocains de Catalogne : entre recherche d'emplois et carte de séjour

Les immigrés marocains de Catalogne ayant perdus leurs emplois vivent une situation cauchemardesque. Sans travail, ils ne peuvent avoir de carte de séjour, et inversement, sans carte de séjour, ils n'obtiennent pas de travail. C'est ce que révèle la MAP.

« Depuis plusieurs mois, plusieurs immigrés marocains qui ne disposent pas de titres de séjour permanents, se trouvent dans l'impossibilité de renouveler leur carte de séjour et de travail, pour avoir perdu leur emploi », confie El Hassane Jeffali, président de l'Association Adib Biladi, une association de défense des droits des Immigrés et de développement de projets sociaux. La crise économique touche toute l'Espagne, autochtones et étrangers. Elle fait perdre des emplois et poussent même des familles à retourner temporairement dans leurs pays d'origine, comme c'était le cas récemment, des Marocains de la région de Murcie. Face à cette situation, les associations d'immigrés marocains de Catalogne ne restent pas bras croisés. « Si l'actuelle crise économique affecte tout le monde en Espagne aussi bien les autochtones que les immigrés, ces derniers se retrouvent dans l'impuissance de se maintenir en situation de légalité en Espagne », confiait à la MAP, El Hassane Jeffali.

En Catalogne les règles d'obtention de la carte de séjour et son renouvellement ont changé. Tout étranger est tenu d'avoir un contrat de travail en vigueur et payer ses cotisations à la caisse de sécurité sociale, pour pouvoir ensuite prétendre au renouvellement du précieux sésame. Les conditions de certains immigrés marocains est encore plus difficile. D'après le président d'Adib Biladi, des centaines de Marocains dans la seule province de Tarragone ne peuvent bénéficier des allocations de chômage parce qu'ils ont perdu leurs emplois avant de pouvoir payer suffisamment de cotisations à la caisse de sécurité. Aussi, les employeurs espagnols, de peur d'être sanctionnés par une amende pouvant atteindre 10 000 euros – en vertu du projet de réforme de loi sur l'immigration – n'embauchent pas ces immigrés.

Vu cette conjoncture difficile que vivent les citoyens marocains de la région, la Fédération des entités catalanes d'origine marocaine (FECCOM) a prévu de rencontrer ce mardi, le délégué gouvernemental espagnol en Catalogne, Joan Rangel. L'objectif est de lui demander un « moratoire » pour tous les immigrés dans les situations évoquées précédemment, selon le président de la FECCOM, Mohamed Chaib.

Ibrahima Koné
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