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Maroc: Une commission pour enquêter sur l'affaire des nourrissons vaccinés au DTC-Hib

Une commission d'enquête a été constituée par le ministère de la Santé afin de vérifier les informations faisant état de complications chez des nourrissons ayant été vaccinés au DTC-Hib dans un dispensaire de la préfecture d'Anfa à Casablanca.

L'enquête préliminaire de la dite commission composée d'experts du ministère de la santé et des organisations internationales comme l'OMS, a révélé un respect strict des conditions de stockage et d'administration des vaccins.

Que s'est-il passé? L'affaire remonte à la semaine dernière. Lundi 15 décembre 2008, l'hôpital pédiatrique du CHU Ibn Roch a reçu 5 nourrissons qui présentaient tous le même symptôme: une enflure sur la partie du corps concernée par l'injection. Il semble que ces cas ne soient pas isolés. On a constaté les mêmes réactions chez une vingtaine d'autres bébés selon les parents qui sont allés chercher des explications au dispensaire de Sidi Belyout, où leurs enfants ont été vaccinés. Certains parents affirmaient qu'ils ont appris que le vaccin était périmé. Pourtant le Dr Omar El Menezhi, directeur régional de la santé du Grand Casablanca a répondu par la négative. « Ce n'est pas possible que les vaccins soient périmés ou de mauvaise qualité... Et le contrôle de la validité de nos vaccins est même assuré par des organismes mondiaux dont l'OMS et l'UNICEF ».Les propos du Dr El Menezhi sont donc confirmés par les premiers éléments de l'enquête.

De plus tous les cas signalés au niveau du centre de santé de Sidi Belyout semblent survenir après la 3ème et dernière dose du vaccin. Aussi, la journée du 1er septembre 2008 a connu la vaccination de 177 enfants dans les mêmes circonstances sans incidents semblables au niveau du même centre.

D'où se situe donc l'origine de ces tuméfactions dont souffrent les nourrissons ? Les éléments de réponse possibles ne manquent pas. « Les effets indésirables post-vaccinaux peuvent se révéler dans 50 % des cas » selon le directeur régional de la santé du Grand Casablanca. Un autre de ses homologues, le Dr Mohamed Chafik, médecin chef du SIAP à Anfa (Service des infrastructures ambulatoires et préfectorales) ajoute que « l'acte vaccinal en lui-même ou encore le non respect des précautions d'asepsie que doit prendre l'infirmier pourraient susciter des effets de ce genre ». Les 4 nourrissons sont pris en charge par le ministère de la Santé

Le vaccin DTC-Hib reconnu internationalement, est administré aux nourrissons en 3 reprises, à 6 semaines, 10 semaines et 14 semaines. Il a pour but de prévenir les méningites et les infections respiratoires aiguës. Par ailleurs aucun incident majeur semblable à celui décrit chez les nourrissons à Casablanca n'a été notifié par les services de santé depuis son introduction au Maroc en janvier 2007.

Ibrahima Koné
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