Des dizaines d’immigrés marocains arrêtés dans l’est de l’Espagne

« Plus de mille immigrés, en grande majorité des Marocains, dont des vieillards, des enfants et des personnes souffrant de maladies chroniques, ont été rassemblés pendant plus de six heures dans des parcs et des places publiques de la localité de Torre Pacheco pour la vérification de leurs documents de résidence », a expliqué le président de l’Association des travailleurs et immigrés marocains en Espagne (ATIME), Kamal Rahmouni.

Une centaine d’entre eux ont été mis en détention en vue de leur expulsion de l’Espagne, a ajouté ATIME.

L’ONG marocaine, l’une des plus importantes en Espagne, a qualifié cette opération policière d’« apartheid et de discrimination raciale contraire à tous les traités et conventions des droits humains nationaux et européens ».

ATIME, qui n’écarte pas la possibilité de porter plainte devant la justice espagnole, affirme que la police a utilisé « la violence verbale et physique à plusieurs reprises » contre les immigrés interpellés, la majorité résidant légalement en Espagne, qui « n’ont reçu ni eau, ni nourriture durant les six heures qu’a duré l’opération policière ».

« Aussi bien le ministère de l’Intérieur que la délégation du gouvernement à Murcie sont responsables de cette grave opération et doivent fournir des explications devant l’opinion publique et la justice sur cette grave violation » des droits des immigrés, dénonce l’association.

Le plus grave, s’est élevé M. Rahmouni, c’est que des dizaines de policiers ont fait irruption dans la mosquée de la ville de Torre Pacheco pour interpeller les fidèles qui y priaient avant de procéder à la vérification de leurs documents de résidence.

Des dizaines de milliers d’immigrés africains, notamment des Marocains et des ressortissants des pays de l’Afrique subsaharienne, vivent dans la région de Murcie où ils sont employés comme une main d’oeuvre bon marché dans les exploitations agricoles de la région.

Source: APA News