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Affaire Belliraj. La France s'en mêle

Après le Maroc et la Belgique, c'est désormais le tour de la France de s'impliquer dans l'affaire Belliraj. De l'agence MAP, on apprendra qu'un magistrat français a récemment effectué un déplacement au Maroc.

Objectif, auditionner Salah Belliraj, frère du présumé chef de la cellule terroriste démantelée au Maroc en février dernier. Cette audition a bel et bien eu lieu. C'était vendredi dernier à la Cour d'appel de Salé, ville où Salah Belliraj est en détention préventive pour appartenance au même réseau. Cette audition a eu lieu dans le cadre d'une commission rogatoire et en présence du juge Abdelkader Chentouf, chargé de l'instruction des 35 membres du réseau Belliraj.

La raison cette fois est l'éventuelle implication de Belliraj & co dans des affaires de blanchiment d'argent et de drogue, qui auraient notamment" transite par la France. Dans les détails, il s'agirait de liens qu'aurait noué Salah Belliraj avec un trafiquant de drogue notoire, récemment arrêté en France. L'enquête de la commission rogatoire, composée de cinq membres, a également conduit ces derniers à Marrakech, ville où Salah Belliraj était gérant d'un hôtel qui aurait servi à loger clandestinement des membres de la cellule terroriste. L'identité du magistrat, de la ville de Lille comme croit savoir le quotidien régio­nal français «Nord Eclair», n'a pas été révélée et sa commission rogatoire est entourée du plus grand secret.

Si la responsabilité de Salah Belliraj est désormais avérée du point de vue des autorités marocaines, l'épouse de Abdelkader Belliraj ne fait pour le moment l'objet d'aucune accusation. Elle n'en fait pas moins l'objet de plusieurs recherches. Son avocat, Abder-rahim Lahlali, est revenu à la charge pour blanchir sa cliente dans les colonnes du confrère «Le Reporter». «Mme Belliraj est mariée depuis 1990 et c'est seulement en 1991 qu'elle est venue en Belgique. Il est donc réellement impossible qu 'elle connaisse quelque chose des soupçons concernant la période avant 1991», a dit l'avocat, faisant allusion aux six meurtres dont son mari est accusé.

Tarik Qattab
Source: Le Soir Echos

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