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Des bourses pour lutter contre l'abandon scolaire au Maroc

Si, quantitativement, les objectifs sont atteints en matière de scolarisation, qualitativement, il reste encore à faire. Le Conseil supérieur de l’enseignement, qui vient de boucler sa session ordinaire, a eu tout le loisir d’en débattre. Par rapport à la généralisation de la scolarisation, les niveaux atteints sont de 95%, mais il s’agit des élèves inscrits. Encore faut-il qu’ils n’abandonnent pas en cours de route. D’où l’éternel problème de la déperdition.

Dès cette année, le ministère de l’Education nationale compte changer de tactique. L’exclusion des élèves en raison de l’échec deviendra l’exception et non la règle. Pour cela, les conseils de classe auront un rôle important à jouer puisqu’ils devront approfondir l’étude des dossiers.

Dans des pays comme le Canada, les élèves qui n’arrivent pas à suivre sont automatiquement dirigés vers les branches spécialisées tel l’apprentissage des métiers. Ici, ces formations sont offertes par la formation professionnelle, mais c’est à l’élève de faire les démarches nécessaires pour se «caser».

Pour contrer l’abandon scolaire dans le milieu rural, le Conseil supérieur de l’enseignement lance, à partir de septembre 2008, un programme-pilote au profit de 400.000 enfants. Des bourses d’études seront accordées aux enfants dont les conditions financières des parents sont difficiles. Elles profiteront aux enfants de la première à la sixième année de l’enseignement primaire. L’accès à la bourse sera conditionné par la régularité aux cours. Ce programme, qui s’étalera sur deux ans, sera financé sur le budget général. Une enveloppe de 50 millions de dirhams y est consacrée dans le projet de loi de Finances 2008. Cette expérience pourrait être généralisée, par la suite, à l’ensemble du territoire.

Pour cette rentrée scolaire, les chiffres du département de l’Education nationale sont en hausse. Dans le primaire, le nombre d’élèves est de 698.000 dont 40% au niveau du rural. De manière générale, l’enseignement primaire a connu une augmentation des effectifs de 11% comparativement à la rentrée 2005-2006.

Chose qui s’est accompagnée par la création de 44 nouvelles écoles et 177 unités scolaires dont la majorité est localisée dans le milieu rural. Le préscolaire fait également l’objet d’une attention particulière de la part du Conseil supérieur de l’enseignement. Un projet-pilote sera lancé dès septembre 2008 et profitera à 600.000 enfants âgés entre 4 et 5 ans d’ici 2012. Durant les deux prochaines années, une centaine d’écoles seront ouvertes. Celles-ci devraient accueillir entre 4.000 à 5.000 enfants dans différentes régions. Le financement serait tripartite avec l’adoption du principe de discrimination positive en ce qui concerne la contribution des familles, notamment dans les régions reculées. Ce projet sera subventionné au début par la Fondation Mohammed VI pour les oeuvres sociales de l’éducation et la formation.

Enquête sur les enseignants
La promotion du métier de l’enseignement et de la formation est à l’ordre du jour. Le Conseil a insisté pour qu’un projet de loi soit élaboré. Le deadline proposé est janvier 2008 avec comme objectif de le présenter dans les plus brefs délais au Parlement. Lors de la session ordinaire du Conseil de l’enseignement, quelques résultats préliminaires d’une enquête sur les missions de l’enseignant et l’état du métier ont été présentés. Le rapport final sera prêt en février prochain. Cette enquête a été menée auprès d’un échantillon de 2.062 enseignants.

Source: L'Economiste

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