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Le CCDH pourrait se dessaisir de l'affaire Ben Barka

Le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH, public) pourrait être amené à se dessaisir de l'affaire Ben Barka, a déclaré mercredi son président Ahmed Herzenni, qui a jugé négatifs les "derniers développements" sur ce dossier.

Le CCDH est chargé d'appliquer les recommandations de la commission marocaine de vérité IER (Instance équité et réconciliation), qui a préconisé de faire la lumière sur les graves atteintes aux droits de l'Homme et sur l'affaire Ben Barka, et d'indemniser les victimes.

Dans un entretien à Al Ahdath Al Maghribia publié mercredi, M. Herzenni a déclaré "ignorer les mobiles du juge français (Patrick) Ramaël". "Pourquoi ne s'adresserait-il pas à la France qui n'a pas entièrement levé le secret sur les documents relatifs au dossier", s'est-il demandé.

Patrick Ramaël, chargé d'enquêter sur ce dossier, avait suscité une grande gêne chez les officiels marocains et français en signant des mandats d'arrêt internationaux contre cinq responsables marocains, en pleine visite de Nicolas Sarkozy fin octobre.

"Les derniers développements n'incitent pas à la sérénité. Nous craignons qu'ils aient un impact (...), fassent obstacle à la justice transitionnelle et nous poussent à nous dessaisir de ce dossier, ce que nous ne souhaitons point", a souligné le président du CCDH.

Si le Conseil devait se dessaisir de cette affaire, il ne resterait, pour s'en occuper, que le ministère marocain de la Justice qui n'avait pas réalisé d'avancée sur ce dossier.

Source: AFP

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