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Maroc: appel à un moratoire sur les peines de prison pour les journalistes

Le président du jury du Prix de la presse écrite et audiovisuelle au Maroc a appelé mardi à un moratoire sur les peines de prison prononcées par les tribunaux contre les journalistes, a constaté l'AFP.

"Ce que nous souhaitons, c'est un moratoire sur les peines de prison, en attendant l'adoption d'un nouveau code de la presse", a notamment déclaré Khalil Hachimi Idrissi, également directeur du quotidien Aujourd'hui Le Maroc lors de la cérémonie de remise du prix de la presse pour 2007.

M. Hachimi s'exprimait au nom du jury en présence de membres du gouvernement dont le ministre de la Communication Khalid Naciri au Théâtre national Mohammed V de Rabat.

"Nous souhaitons qu'aucun journaliste ne puisse perdre sa liberté pour avoir exprimé une opinion ou pour l'exercice ordinaire de son métier", a souligné M. Hachimi Idrissi.

Le code de la presse en vigueur a été régulièrement dénoncé par la profession comme "un code liberticide". Il contient des articles punissant des délits de presse par la prison.

Le gouvernement sortant de Driss Jettou avait adopté un projet de réforme de ce code qui n'a pas encore soumis pour discussion au parlement.

Plusieurs journalistes marocains ont été condamnés à des peines de prison au Maroc, souvent avec sursis.

Dernières condamnations en date, celles de Mustapha Hormatallah journaliste à l'hebdomdaire Al Watan Al An et d'Abderrahim Ariri, directeur de cette publication. Le 18 septembre à Casablanca, ils ont été condamnés en appel à respectivement à sept mois de prison ferme et cinq mois de prison avec sursis.

Ils étaient poursuivis pour "diffusion de documents confidentiels" sur la lutte antiterroriste.

Le prix national de la presse pour 2007 a été remis mardi soir à cinq journalistes représentant la radio, la télévision, l'agence de presse, la presse écrite et la photo de presse.

Source: AFP

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