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Un important réseau terroriste démantelé au Maroc

Après avoir habitué le grand public à des interventions «musclées» lors des deux derniers mois, la police a amorcé un nouveau virage dans la lutte antiterroriste: l’infiltration des réseaux. En témoigne la dernière opération des forces de l’ordre au nord du Royaume.

En effet, la police a annoncé avoir démantelé dans la nuit du samedi à dimanche (6 mai) un réseau de personnes qui seraient impliquées dans le recrutement de volontaires pour la branche d’Al Qaida au Maghreb.
«Les services de sécurité ont démantelé un réseau suspecté de recruter des volontaires (Marocains) pour la branche d’Al Qaida au Maghreb islamique», indique une source policière. Plusieurs services de la police ont participé à ce coup de filet. Les arrestations, qui ont eu lieu dans plusieurs villes marocaines et spécialement à Fès et Nador, «sont le fruit de l’infiltration de l’un de nos agents dans le groupe», ajoute la même source. En fait, la police surveillait depuis plusieurs semaines les agissements du réseau. Dans les lieux des arrestations, les forces de l’ordre ont notamment trouvé des armes blanches, des ordinateurs et des livres religieux faisant l’apologie du Jihad. Selon la même source, le réseau comprenait une vingtaine de personnes soupçonnées de recruter d’éventuels candidats au Jihad en Irak. «Les interrogatoires des suspects qui n’ont commencé que dimanche 6 mai dans l’après-midi n’ont encore rien révélé sur les objectifs des recruteurs», confie un sécuritaire basé à Casablanca. Selon lui, «il est tout à fait possible que les candidats au Jihad aient été également appelés à perpétrer des actions terroristes au Maroc. Surtout, si le voyage en terre irakienne se trouve compromis par l’action des forces de l’ordre».

Par ailleurs, ce dernier coup de filet élargit le champ d’action des éléments de forces de l’ordre dont les opérations se cantonnaient, pour la majorité, dans l’axe Casablanca-Rabat.

A l’heure où nous mettions sous presse, aucune information officielle ne circulait sur le nombre de personnes recherchées dans le cadre de cette opération. Des sources policières parlent d’une trentaine de suspects, mais cette information n’a été ni confirmée ni infirmée.

Naoufal Belghazi
Source: L'Economiste

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