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Tindouf : L'ASM dénonce l'expulsion de journalistes australiens

L'Association le Sahara Marocain dénonce avec force l'expulsion ce matin d'Algérie, de deux journalistes australiens Dan Fallshaw et Violeta Ayala qui travaillent pour le quotidien "The Sydney Morning Herarld" alors qu'ils réalisaient un reportage sur l'esclavage dans les camps de Tindouf ainsi que les conditions de vie très précaire.

L'ASM accuse les autorités algériennes de vouloir cacher au monde le visage de l'esclavagisme qui sévit dans les camps de Tindouf où des centaines de personnes, parmi elles des enfants, sont "achetées" dans des pays limitrophes pour les exploiter à toutes les fins telles que la construction, gardiennage du cheptel camelin dans le désert, servitude…

Rappel des faits :

Disposant d'autorisation des autorités algériennes, les deux journalistes se sont rendues dans les camps de Tindouf pour la deuxième fois dans le but de réaliser un reportage.

Alors qu'ils étaient en plein reportage, sous surveillance discrète des polisariens, une famille au camp d'Aousserd a essayé à travers les deux journalistes de lancer un cri de détresse au monde extérieur sur certaines pratiques courantes dans les camps à savoir l'esclavage, l'exploitation sexuelle de jeunes filles par des soi-disant combattants…

L'information reçue, les deux journalistes ont été aussitôt arrêtés samedi matin en personne par le directeur de la sécurité du Polisario et des militaires algériens, interrogés sur le reportage qu'ils comptaient réaliser ainsi que leur lien avec le Maroc, confisqués leur matériel, conduit sous escorte et dans des conditions déplorables vers la ville de Tindouf avant d'être envoyé vers Alger par avion.

Une fois à Alger, ils ont été séquestrés dans des conditions inhumaines dans une salle de l'aéroport avant d'être expulsés vers Paris où en ce moment même l'ambassade australienne s'occupe de leur rapatriement vers l'Australie.

L'Association le Sahara Marocain réclame l'intervention urgente et personnelle du Secrétaire Général de l'ONU et des autres instances internationales pour protéger la vie de la famille auteur des déclarations aux journalistes. A ce jour, personne ne connaît ni leur sort ni leur de lieu détention. Parmi les 18 personnes de cette famille, il y a 4 enfants, 7 femmes dont deux enceintes.

Source : Communiqué de presse

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