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Un plan pour intégrer les Marocains en Italie

L’Organisation internationale pour la migration (OIM) veut faciliter l’intégration professionnelle des compétences marocaines en Italie. Une journée d’information est prévue par le consulat marocain à Turin, le 21 mars.

Une bonne initiative de coopération a donné naissance à une stratégie fort pertinente. Les immigrés marocains en Italie en seront les premiers bénéficiaires. Il s’agit d’un plan baptisé «Migration et retour, les ressources pour le développement» dont les détails seront présentés, mercredi prochain à Turin (Italie), par le Consulat général du Maroc. L’Organisation internationale pour la migration (OIM), à l’origine du plan, focalise ce dernier sur l’objectif de tracer des voies devant améliorer les compétences des immigrés marocains. Cela, afin de leur permettre de travailler plus facilement dans ce pays d’accueil. A cette stratégie, contribue le Haut Commissariat au Plan (HCP), représenté par le Centre d'études et de recherches démographiques (CERED) et le Centre italien de recherche et de documentation (CERFE).

Concrètement, lorsqu’on évoque compétence, c’est de la formation qu’il est d’abord question. Raison pour laquelle, ce projet se fixe pour première finalité de former 80 immigrés marocains jugés hautement qualifiés au moyen de séminaires en Italie (Turin et Rome) et au Maroc. Une formation qui ouvrira les voies de l’intégration professionnelle des immigrés pas seulement en Italie, mais aussi au Maroc où ils peuvent revenir sans qu’ils aient le souci de trouver un emploi. Au menu des cours : le renforcement des connaissances et des compétences de chaque candidat de façon à lui permettre de chercher du travail ou de créer sa propre affaire en Italie ou au Maroc.
Pour les partenaires, c’est une double solution pour le retour effectif et/ou à distance des Marocains et en même temps pour le développement économique et social du pays d’origine. Ainsi formés, les immigrés marocains pourront aussi bien travailler au Maroc comme en Italie. Et pour mettre cet objectif sur les rails, une assistance et un accompagnement sont prévus pour ceux qui voudraient retourner au Maroc. Autre moyen de soutien : le plan implique la simplification des procédures de transferts des avoirs. Comme toute bonne stratégie, il aura fallu un bon investissement. Le coût de ce projet est estimé à 1,19 million d’euros que procure le ministère italien de la Coopération. Les moyens et le plan comptent en mobiliser d’autres pour que l’application puisse atteindre sa cible. Il est question d’intégrer le plus grand nombre de partenaires : entreprises, associations et administrations. Le cercle des concernés est bien clair et ce plan prévoit de construire tout autour de lui un réseau alliant toutes les parties impliquées que ce soit au Maroc ou en Italie. L’adhésion de toutes les composantes est capitale, en effet, pour que le contenu du projet ne reste pas lettre morte. La coopération bilatérale figure, tout logiquement, parmi les priorités que ce fixe la stratégie.

C’est d’une coopération plus large dont il est question. Car, la constitution du réseau entraîne dans son sillage les échanges commerciaux et socioculturels.

Elle porte, également, sur le développement de recherches sur les immigrés marocains installés en Italie. Les résultats devraient permettre la création d’une base de données sur l’ensemble des composantes de l’immigration, et, plus tard, d’un site Internet qui sera une fenêtre ouverte à toutes les personnes intéressées. Voilà ce qui donne vie à un accord commun scellé par le Haut Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, et le Directeur du bureau régional de l'OIM, Peter Schweizer, en mai dernier à Rome.

Leïla Hallaoui
Source: Aujourd'hui Le Maroc

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