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La femme marocaine a réalisé d'importants acquis


La femme marocaine a pu obtenir des acquis importants grâce à un environnement politique favorable, souligne une étude du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Qualifiant de "pas de géant" les réformes introduites au code de la famille, l'agence onusienne a également salué "le large consensus" ayant présidé à l'élaboration de la stratégie nationale visant l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

L'étude fait partie d'un rapport sur la situation de la femme dans dix pays, distribué aux participants à la 51ème session de la Commission de la condition de la femme de l'ONU, dont les travaux se déroulent au siège des Nations Unies jusqu'au 9 mars.

"Pendant la dernière décennie, le Maroc a entrepris des réformes majeures aux plans politique, juridique et institutionnel dans le cadre d'un partenariat entre le gouvernement, les différents partis politiques et la société civile.

Ce partenariat a favorisé le renforcement de l'Etat de droit, l'emploi et le développement et amélioré le statut de la femme", relève le document.

Se basant sur les conclusions d'un sondage réalisé entre 2000 et 2003 sur un échantillon de 4000 femmes, le FNUAP souligne cependant que la violence à l'égard de la femme, notamment la violence domestique, reste un "défi social" au Maroc.

Plus de 60 % des cas de violence recensés impliquent des femmes mariées âgées entre 20 et 49 ans et le même pourcentage concerne les différends sur la garde des enfants, le divorce ou la pension alimentaire, ajoute la même source.

Dans cette étude, le FNUAP revient par ailleurs plus en détails sur la stratégie nationale pour la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence contre les femmes, soulignant à ce propos les programmes d'action initiés par les différents départements ministériels en partenariat avec la société civile et les agences spécialisés de l'ONU.

Durant sa 51e session, la Commission de la consolidation de la femme de l'ONU a fait de l'élimination de la violence et de la discrimination contre les filles son thème prioritaire.

Des représentants des gouvernements et des acteurs associatifs à travers le monde, dont le Maroc, examineront, deux semaines durant à New York, comment mettre fin aux violences contre les filles, un phénomène aux effets "dévastateurs".

Selon l'ONU, la discrimination et la violence à l'égard des filles perdurent dans le monde entier malgré des avancées dans la prise de conscience que les filles ont des droits et que les violations de ces droits sont inacceptables et ont des effets négatifs sur la société dans son ensemble.

Pas moins de 55 millions de filles ne seraient toujours pas scolarisées, d'autres millions en âge d'être scolarisées travaillent comme domestiques, quelque 40 % des enfants soldats sont des filles, et plus de 60 % des jeunes âgées de 15 à 25 ans vivant avec le VIH-Sida dans le monde sont de sexe féminin, indique le FNUAP.

Source: Al Bayane

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