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10.000 patients marocains en attente de chirurgie cardiaque

Quelque 10.000 personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité au Maroc, sont en attente de chirurgie, a indiqué le Pr Ahmed Bennis, chef du service de cardiologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca.

S'exprimant lors d'une rencontre sur le thème ''la prévention des maladies cardiovasculaires : un rôle crucial pour le développement de la santé au Maroc'', organisée mercredi soir à Casablanca, M. Bennis a fait savoir que 15 millions de personnes sont concernées par les démarches de prévention de ces maladies, sachant que 33% de la population est hypertendue, 29% souffre d'hypercholestérolémie, plus de 3 millions sont obèses, alors que le diabète toucherait plus d'un million de Marocains.

Après avoir rappelé que le nombre d'opérations à cœur ouvert effectuées au Maroc chaque année s'élève à 800, il a fait remarquer que le pays compte 17 cardiologues pour un million d'habitants et que ces spécialistes, les équipements et les hôpitaux de spécialités restent concentrés au niveau de l'axe Casablanca-Rabat.

Estimant que le coût du traitement des maladies cardiovasculaires demeure onéreux, M. Bennis a précisé que seulement 15% des cardiaques sont mutualisés, un pourcentage qui devra atteindre 30% avec la mise en œuvre de l'assurance maladie-obligatoire.

Pour ce qui est des facteurs de risque cardiovasculaire, il a indiqué que les personnes âgées, les fumeurs ou les personnes souffrant d'hypertension, d'hypercholestérolémie, de diabète, de forts taux de lipides dans le sang sont plus susceptibles que les autres de souffrir de pathologies cardiaques.

La sédentarité, le mode d'alimentation et l'obésité sont aussi sur la liste des facteurs de risque, ainsi que les antécédents familiaux d'hérédité, de cholestérol ou d'infarctus du myocarde, a-t-il encore ajouté, relevant que l'hygiène de vie et les traitements médicamenteux ont prouvé leur importance pour limiter l'impact de ces maladies.

Mais, a-t-il ajouté, la prévention des maladies cardiovasculaires reste le moyen le plus sûr afin d'éviter les crises. Elle repose avant tout sur le respect de règles hygiéno-diététiques et un mode de vie plus sain.

Source: MAP

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