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Le procès de l'hebdomadaire arabophone marocain "Nichane", qui avait publié, en décembre dernier, un dossier sur les blagues en vogue dans le royaume alaouite, s'est ouvert lundi devant le tribunal de première instance de Casablanca, rapporte l'Agence de presse officielle MAP, qui précise que le jugement a été mis en délibéré au 15 janvier.
La journaliste Sanaa Al Aji, auteur de l'article publié dans l'hebdomadaire indépendant, et Driss Ksikès, son directeur de publication, sont poursuivis pour "atteinte à la religion islamique" et "publication et distribution d'écrits contraires à la morale et aux moeurs".
Le 21 décembre, le Premier ministre marocain, Driss Jettou avait annoncé l'interdiction "d'exposer sur la voie publique et de diffuser le journal 'Nichane' qui avait publié deux semaines auparavant un dossier intitulé "Comment les Marocains rient de la religion, du sexe et de la politique".
Les blagues mettaient en scène le prophète Mahomet, le roi Hassan II et son ministre de l'Intérieur Driss Basri, des islamistes ou des Marocains à la recherche d'une sexualité performante.
En 2006, plusieurs journaux marocains avaient été condamnés pour diffamation à des amendes et à des peines de prison avec sursis.
Source: PANAPRESS
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