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Déstruction d'un bar tenu par un marocain à Ajaccio

L'explosion s'est produite dans la nuit de jeudi à vendredi, détruisant un bar dans un quartier d'habitation, fraîchement repris par un Marocain.

Un bar dans un quartier d'habitation d'Ajaccio, repris par un nouveau gérant de nationalité marocaine, a été entièrement détruit par une bombe dans la nuit de jeudi à vendredi, et un adolescent d'un appartement adjacent a été légèrement blessé par les éclats de verres de la vitre de sa chambre, a-t-on appris de source judiciaire et policière vendredi 22 septembre.

Les destructions ont été très importantes. Outre le bar, entièrement détruit par l'explosion, les voitures garées dans cette rue étroite ont eu leurs vitres pulvérisées et une partie de leur tôle tordue. Les vitres de nombreux commerces et appartements ont volé en éclats. Le rideau de fer du bar a été projeté contre le local d'une association de l'autre côté de la rue. De nombreux débris métalliques jonchent la rue. Le fils du nouveau gérant du bar, un garçon de 14 ans, a été légèrement blessé par les éclats de la vitre de sa chambre et brièvement hospitalisé, selon le magistrat.

L'établissement qui faisait également office de salle de billard venait d'être cédé par l'ancien gérant à un Marocain qui réside à Ajaccio, a indiqué José Thorel.

Incompréhension
La bombe, de "forte puissance", composée d'un mélange de 10 à 20 kg de désherbant agricole et de fioul, a explosé à 1h10, a expliqué le procureur de la République d'Ajaccio José Thorel.

"Ceux qui ont posé cette bombe ont pris des risques terribles. Compte-tenu des projections de morceaux de rideaux métalliques et de façades à des dizaines de mètres, si une personne était passée à pied ou en voiture à ce moment-là, elle aurait été grièvement blessée, voire tuée", a déclaré José Thorel qui s'est rendu sur les lieux dans la matinée.

Le nouveau gérant a avoué son incompréhension: "Ca fait dix ans que j'habite le quartier. Je travaillais depuis deux mois avec l'ancien gérant pour préparer cette succession. Je n'ai pas reçu de menaces". Il a indiqué qu'il ne reprendrait pas l'exploitation du café: "Il faudra au moins dix mois pour reconstruire et tout peut de nouveau être détruit en trois secondes".

L'attentat n'a été ni signé ni revendiqué. La section antiterroriste du parquet de Paris, qui s'est saisie, a confié l'enquête à la police judiciaire d'Ajaccio et à la division nationale antiterroriste de Paris (DNAT).

Source: Le Nouvel Observateur

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