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Les Marocains d’Espagne iront aux urnes en 2007

Les MRE pourront voter en 2007… en Espagne. C’est ce que stipule une proposition de loi présentée hier au Parlement espagnol par deux partis de la gauche appuyés par le PSOE au gouvernement.

Le gouvernement de gauche est favorable au texte, affirme le quotidien El Pais, et bientôt quelque 2 millions d’immigrés non communautaires, ressortissants de pays hors de l’UE, pourront aller aux urnes aux municipales de 2007.

La communauté marocaine résidant en Espagne forte d’un demi-million de personnes est également concernée. Il faudrait toutefois procéder à quelques réajustements exigés par la Constitution de leur pays d’accueil.

Le texte suprême du voisin du Nord exige en effet l’accomplissement des «critères de réciprocité». Ce qui veut dire, en gros, que pour que les Marocains d’Espagne puissent aller aux urnes dans leur pays d’accueil, il faudrait que les Espagnols résidant au Maroc puissent en faire autant chez nous.

Or, selon le même quotidien, ce critère ne devrait pas poser de problème. Le gouvernement s’apprête d’ailleurs, affirme la même source, à solliciter une nouvelle interprétation de cet article auprès du Conseil d’Etat ainsi qu’un rapport sur les conséquences de la participation des immigrés aux élections municipales.

Le gouvernement entend, ce faisant, obtenir le maximum de flexibilité sans recourir à un éventuel amendement de la Constitution.
Pour certains pays d’origine d’une communauté importante d’immigrés, la notion de réciprocité est simplement impossible, notent des observateurs. C’est le cas notamment de la Chine, de Cuba et des pays de l’Afrique subsaharienne.

Pour le cas du Maroc ou d’autres pays à forte communauté d’immigrés, comme l’Equateur ou la Colombie, «la simple signature d’une convention permettra l’accès aux urnes à un million de nouveaux votants».
D’autres pays comme l’Argentine, le Chili, la Venezuela, ont déjà signé un accord en ce sens, mais qu’il faudrait néanmoins ratifier.

Bref, d’ici les municipales de 2007, affirme-t-on auprès des promoteurs du texte, il reste encore assez de temps pour agir. Et c’est justement, souligne le quotidien espagnol, ce que le gouvernement compte faire.
La décision a déjà été prise.
Le gouvernement Zapatero entend se mettre à la tâche pour préparer, promouvoir et parapher les textes de convenions internationales nécessaires pour mener son projet à terme.

Tahar Abou El Farah
Source : Libération Maroc

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