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Mme Chekrouni explique la représentation des MRE au Parlement marocain

Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l'étranger (MRE), a tenu samedi à Montréal une réunion avec des représentants de la communauté marocaine établie au Canada, en présence de l'ambassadeur de S.M. le Roi au Canada, Mohamed Tangi, et de la consule générale du Royaume du Maroc à Montréal, Souriya Otmani.

Mme Chekrouni, qui s'est félicitée de la participation à cette réunion de représentants du législatif, Adil Maâti et Ahmed Laâmarti, membres de la Chambre des conseillers, a évoqué les grands chantiers lancés au Maroc et l'apport de «ces Marocains du monde qui, a-t-elle dit, sont devenus, plus que jamais, de vrais acteurs sur la scène économique, politique et sociale du Royaume».

Rappelant que l'orientation de S.M. le Roi Mohammed VI était, dès son accession au Trône, d'afficher la volonté politique de faire du choix de la démocratie un choix irréversible, Mme Chekrouni a souligné les efforts consentis depuis 1999 pour renforcer le processus démocratique et consolider la construction de l'Etat de droit.

«La démocratie et l'Etat de droit, a-t-elle dit, ne peuvent pas se concevoir en l'absence d'une frange de la société, sans l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, sans combler le gap entre le monde rural et le monde urbain, sans mettre en place une bonne gouvernance et sans associer l'ensemble des acteurs et des forces du pays, à savoir les différentes institutions mais surtout les partis politiques et la société civile».

La ministre a évoqué les nombreuses initiatives prises par S.M. le Roi dans les différents domaines pour assurer le développement du Royaume dont la véritable richesse est son potentiel humain.

Mme Chekrouni a ainsi rappelé le lancement par S.M. le Roi, le 18 mai 2005, de l'Initiative nationale du développement humain (INDH), «un chantier de règne, une action stratégique qui vise à combler les lacunes sur le plan humain, à faire du potentiel humain le véritable facteur du développement durable dans notre pays», a-t-elle dit.

Elle a souligné à cet égard l'importance de l'apport des MRE, aussi bien au niveau des transferts qu'ils effectuent que de la mise à contribution de leur savoir et leur savoir-faire.

Mme Chekrouni a, d'autre part, rappelé que la communauté marocaine résidant à l'étranger qui a fait l'objet de quatre décisions Royales «importantes et complémentaires», en l'occurrence la représentativité au sein de la Chambre des représentants, la création de circonscriptions électorales à l'étranger, le droit de vote et de candidature en faveur des nouvelles générations et la création d'un haut conseil pour la communauté, sera «à la tête des potentialités qui contribueront au développement du pays».

Au sujet de la participation des membres de la communauté marocaine à l'étranger aux prochaines élections, Mme Chekrouni a affirmé que «notre ambition est de pouvoir présenter un projet qui puisse répondre au choix des Marocains qui décident de servir leur pays sur le plan politique mais sans toucher à leurs intérêts dans les pays d'accueil».

Il s'agit, a-t-elle dit, d'élaborer un projet qui tienne compte de cet équilibre qui est nécessaire à conserver parce que les marocains, qui ont choisi d'être à l'étranger ou qui, pour des raisons se sont trouvés à l'étranger, ont un rôle aussi à jouer dans les pays d'accueil.

Aujourd'hui, dans un monde globalisé, a-t-elle indiqué en s'adressant aux représentants de la communauté marocaine, «vous êtes aussi une force et un pont très important dans les relations du Maroc avec le Canada».

La priorité a été donnée au Conseil supérieur des Marocains résidant à l'étranger, a ajouté la ministre, soulignant le rôle fondamental joué par les conseils consultatifs dans la vie politique du Maroc, tel le CCDH qui a été un organe extraordinaire en matière d'avancée démocratique.

Le conseil sera composé d'une élite qui va certainement être une véritable valeur ajoutée dans la mise en place des politiques pour l'accompagnement de ce qui est en train de se faire au Maroc, a poursuivi la ministre, précisant qu'une une étude est en train d'être réalisée pour voir les possibilités qui s'offrent sur les plans politique et logistique.

«La réflexion est engagée et le travail est en train de se faire en profondeur et il ne se fera pas dans la précipitation car, a dit Mme Chekrouni, nous devons présenter des projets fiables, rationnels, réalistes et qui répondent aux aspirations des uns et des autres».

Mme Chekrouni a, d'autre part, annoncé au cours de cette réunion que le projet FINCOM (le Forum international des compétences marocaines à l'étranger) a été finalisé et que la stratégie a été validée, mercredi dernier, au ministère des Affaires étrangères. Il s'agit, a-t-elle expliqué, d'un programme qui associe non seulement les pouvoirs publics, mais aussi le secteur privé et la société civile.

Son but est de jouer le rôle de médiateur entre le Maroc et les Marocains du monde. «Nos partenaires, a-t-elle précisé, sont le ministère de l'Intérieur, dans le cadre de l'INDH, l'ANAPEC (l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences) et la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc)».

Le FINCOM qui est domicilié au ministère des Affaires étrangères, bénéficiera au départ de l'appui du PNUD qui lui a consacré un budget pour mettre en place un portail qui sera opérationnel dans très peu de temps et une stratégie de communication.

Ce programme, a-t-elle ajouté, est ouvert sur tous les domaines et ne peut s'enrichir et continuer que grâce à l'implication et aux propositions des membres de la communauté marocaine à l'étranger.

Mme Chekrouni a également annoncé qu'une charte de déontologie a été mise en place pour rassurer tous les partenaires, et qu'une stratégie de communication sera lancée au moi de juillet.

Les représentants de la communauté marocaine au Canada, qui ont manifesté leur intention de s'impliquer davantage dans les projets de développement au Maroc, ont évoqué dans leurs questions des sujets qui les préoccupent tels que l'enseignement et la formation, l'encadrement des jeunes dans le pays d'accueil, l'éloignement des services consulaires de certaines régions où réside une importante communauté marocaine, les prix élevés appliqués par la RAM et la question de la reconnaissance des diplômes marocains au Canada.

Source : MAP

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