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Nouzha Chekrouni, invitée du Conseil des femmes francophones de Belgique

Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée des Marocains résidents à l'étranger, a tenu vendredi à Bruxelles une rencontre avec le Conseil des femmes francophones de Belgique (CFFB), consacrée à des questions sociales et féminines d'intérêt commun.

La rencontre, à laquelle prenaient part l'ambassadeur de S.M. le Roi en Belgique et au Luxembourg, Mustapha Salahdine, et le Consul général du Maroc à Bruxelles, Driss Chabi, est organisée à l'initiative d'une association bruxelloise créée par des cadres belgo-marocains, baptisée "Link", ayant pour objectifs notamment de "renforcer les liens entre la Belgique et le Maroc, dans un cadre européen, la promotion d'une société démocratique fondée sur l'état de droit, la justice sociale et le pluralisme", ainsi "que l'engagement contre toute forme d'exclusion, de racisme, de xénophobie et de discrimination".

Au début de cette rencontre, à laquelle assistaient différentes sensibilités du monde associatif belge et des élus d'origine marocaine, la présidente du CFFB et la présidente de la Commission femmes et immigration du CFFB, respectivement Magdelaine Wilane-Bonnen et Véronique Lefrancq, ont rappelé les objectifs de cette association qui fêtera bientôt son centenaire et qui regroupe quelque quatre-vingt associations et 800 membres œuvrant notamment à une meilleure représentation de la femme dans la vie publique ainsi qu'à la défense de ses droits, à la promotion de son statut, outre les actions solidaires menées avec les femmes du monde.

Les deux responsables ont également fait part des actions menées par cette plate-forme associative au profit des membres des communautés d'origine étrangère aussi bien en Belgique que dans leurs pays d'origine, tant sur le plan politique que socio-économique et culturel.

Lors de ce débat, les différentes intervenantes ont évoqué, tour à tour, des questions ayant trait notamment à l'application et à la diffusion du nouveau Code de la famille au Maroc, sa mise en oeuvre ainsi qu'au projet de code de la nationalité et d'autres questions d'ordre social.

Dans son intervention, Mme Chekrouni a mis l'accent sur les progrès réalisés au Maroc dans le processus qu'il mène, sous la conduite du Souverain, pour l'édification d'un Etat de droit et l'émergence d'une société démocratique, affirmant que le Code de la famille n'est qu'un maillon d'une longue chaîne d'acquis en faveur de la femme marocaine.

"On peut décréter de nouvelles lois, mais on ne peut pas décréter de nouvelles mentalités", a-t-elle notamment affirmé, en rappelant les différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour la mise en œuvre du nouveau Code de la famille et le travail de sensibilisation et de formation, engagé tant sur le plan intérieur qu'au niveau des représentations consulaires du royaume à l'étranger.
La ministre a évoqué, d'autre part, la nécessité de dénoncer toutes les formes d'abus et les dérapages contrevenant aux dispositions du Code de la famille et ses nobles objectifs, en affirmant que ce texte est toujours perfectible, mais qu'une phase d'observation est nécessaire avant toute évaluation.

Mme Chekrouni a également fait part des priorités de l'agenda national marocain, notamment la lutte contre la précarité et toutes les formes d'exclusion sociale et les actions menées dans le Royaume dans le cadre du développement humain.
Elle a par ailleurs, invité l'assistance à définir des thématiques afin d'aboutir à un processus d'action commune, citant à titre d'exemple le travail sur le conflit des lois (pays d'origine et pays d'accueil) et la lutte contre toutes les formes d'extrémisme et de xénophobie qui constituent une préoccupation majeure pour les deux parties.

Source : MAP

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