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France. Un passé qui ne passe pas

Le passé colonial français a refait surface mardi à l'Assemblée nationale.

Les députés ont rejeté un texte socialiste visant à abroger un article de la loi du 23 février 2005 en faveur des rapatriés et des harkis. Donc, selon la loi en vigueur, les programmes continuent de souligner le “rôle positif de la présence française”, notamment “en Afrique du Nord” et “accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française, issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit”.

La première partie de l’article avait suscité les foudres des historiens au printemps dernier, puis la colère du président Bouteflika, qui a qualifié le texte de “cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme”.

Actuellement hospitalisé à Paris, Bouteflika a jugé qu’un tel article ruinerait le futur traité d’amitié franco-algérien. Ce à quoi des députés UMP lui ont ironiquement répondu qu’en se faisant soigner à Paris, il profitait bien des bienfaits de la colonisation.
Les socialistes qui avaient laissé passer cette loi, ont admis avoir “manqué de vigilance”. À l’appel de Claude Liauzu, plus d’un millier d’historiens ont signé une pétition. D’après la députée Christiane Taubira, “cette loi fragmente la mémoire française”. Aura-t-on droit à une histoire magnifiée et édulcorée ? Faut-il traîner la France au banc des accusés ? Est-ce à l’historien, au politique, ou au juge d’écrire l’Histoire ?

Source: Telquel

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