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Maroc-France, 50 ans après : Mezouar retrace le portrait du Maroc

C’est aujourd’hui que se tient à Paris une rencontre sous le thème “Le Maroc et la France 50 ans après”. L’événement, qui rentre dans le cadre des festivités marquant le cinquantenaire de l’Indépendance du Royaume, est organisé par le Cercle d’amitié franco-marocain et la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.

Outre l’intervention de Salaheddine Mezouar, ministre du Commerce et de l’Industrie, la rencontre sera marquée par la participation de grosses pointures tant du côté marocain que français. Mustapha Bakkoury (DG de la CDG), Aziz Akhanouch (président d’Akwa Group), Khalid Oudghiri (PDG d’Attijariwafa bank), ou encore Saâd Bendidi (président de l’ONA) et Abdelmounaïm Dilami (PDG de L’Economiste), entre autres, y interviennent. Du côté français, Renaud Dutreil, ministre des PME, du Commerce et de l’Artisanat et Gérard Pélisson (président du directoire d’Accor) figurent parmi les participants.
Les intervenants décortiqueront le partenariat franco-marocain sous toutes ses coutures et mettront en relief quelques success-stories qui marquent l’histoire du partenariat entre les deux pays. De même, des rencontres individuelles entre entreprises françaises et marocaines seront organisées en marge de la conférence.

Dans son allocution, Mezouar mettra en valeur les atouts, mais aussi les limites du Maroc, passant en revue les liens historiques entre les deux pays et les défis de l’entreprise d’aujourd’hui. “Notre ambition est claire: positionner le Maroc comme plateforme attractive d’investissement, de production et d’exportation”, affirme Mezouar.
Pas de langue de bois pour le ministre de l’Industrie. Il reconnaît dans son discours nos faiblesses structurelles, à savoir: la formation adéquate pour la jeunesse, un informel qui plombe l’économie ou encore la plaie vivace d’un chômage récurrent. Il considère d’ailleurs ces limites comme étant tout à fait naturelles dans un pays en transition économique.

Ce sera également l’occasion pour Mezouar de présenter son ambitieux plan Emergence dont l’objectif est de permettre une reconversion optimisée et un meilleur positionnement du Royaume sur l’échiquier mondial.

Et pour ce faire, il faudra tout d’abord transformer la proximité géographique en atout logistique à travers les infrastructures routières, les ports et aéroports, les télécoms…
De même, il faut encourager la constitution de “champions nationaux” en mesure de jouer le rôle de locomotive dans la stratégie d’ancrage mondial du Maroc.

Sans oublier des stratégies de développement sectoriel “volontaristes et ciblées”, selon les termes du ministre de l’Industrie.
Ainsi, huit secteurs constituent désormais les leviers prioritaires de croissance au Maroc: le tourisme, l’off-shoring, l’automobile, l’électronique, l’agroalimentaire, la transformation des produits de la mer, le textile et l’artisanat. “Autant de secteurs où la France comme le Maroc sont menacés par la concurrence asiatique, mais la combinaison des savoir-faire et avancées technologiques de l’un et des coûts compétitifs de l’autre, peut constituer une voie de dépassement de la contrainte concurrentielle au bénéfice des deux pays”, assure Mezouar, qui préconise la relocalisation au lieu de la délocalisation.
En clair, le ministre plaide pour la convergence des deux visions: le plan Emergence d’une part et les pôles de compétitivité de l’autre.

Des stratégies qui peuvent être complémentaires. “Pourquoi ne pas articuler nos deux politiques dans une optique de complémentarité des pôles de compétitivité territoriale de la France et du Maroc? s’interroge-t-il. Dans ce sens, les deux pays ont mis en place un groupe d’impulsion économique qui a pour mission d’identifier et de proposer des pistes pour concrétiser ce vœu.

Aziza EL AFFAS
Source : L'Economiste

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