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L'ambassadeur du Maroc en France s'exprime sur l'immigration illégale

L'ambassadeur du Maroc en France : L'Algérie doit sécuriser ses frontières pour juguler l'immigration clandestine.

L'ambassadeur du Maroc en France, M. Fathallah Sijilmassi a souligné mardi soir que la première condition pour juguler le flux migratoire vers l'Europe, c'est que l'Algérie, en tant que pays de transit, «doit assumer ses responsabilités, sécuriser ses frontières, et rendre plus imperméable l'accès à son territoire».

«S'il y a moins d'immigrants clandestins à travers l'Algérie, il y aura moins d'immigrants au Maroc et par conséquent moins d'immigrants en Europe», a indiqué le diplomate marocain sur la chaîne d'information en continu LCI.

Pour M. Sijilmassi, le Maroc qui subit un flux massif d'immigrants clandestins de pays subsahariens frères et amis qui transitent via un certain nombre de pays africains ne peut à lui seul lutter contre ce phénomène.

«Nous avons clairement un problème de moyens. Nous en avons fait état à plusieurs reprises à l'Union européenne et nous sommes aujourd'hui seuls face à cette situation», a souligné M. Sijilmassi, ajoutant que dans le contexte actuel, le Royaume a organisé, en concertation avec des pays amis tels que le Sénégal et le Mali, les premières opérations de rapatriement de leurs ressortissants.

A la question de savoir si des clandestins subsahariens sont livrés à eux-mêmes dans le désert marocain, M. Sijilmassi a assuré que Œ«aujourd'hui, la situation est parfaitement maîtrisée, dans la mesure où des espaces provisoires ont été aménagés spécialement pour l'ensemble des immigrants clandestins».

Par ailleurs, le diplomate marocain a mis l'accent sur la nécessité pour l'Union européenne d'accorder une priorité politique plus importante à la question migratoire, rappelant à cet effet que le projet de lutte contre l'immigration clandestine, d'une enveloppe de 40 millions d'euros, et dont les discussions durent depuis six ans, n'a jamais vu le jour.

Malgré les moyens modestes dont il dispose, le Maroc est parvenu, grâce à une collaboration espagnole, «à réduire de 40 à 50 % le flux des clandestins au niveau du détroit de Gibraltar comme au niveau de la façade atlantique, en face des îles Canaries», a précisé le diplomate marocain, affirmant que lorsqu'il y a coopération il y a des résultats.

«L'immigration clandestine n'est pas une question uniquement maroco-espagnole. Le débat est euro-africain. Nous sommes dans une logique où la coopération régionale et continentale doit être plus opérationnelle», a relevé M. Sijilmassi, pour qui l'UE doit accompagner l'Afrique dans son développement socio-économique et dans la stabilisation d'un certain nombre de situations politiques et ne pas se contenter de l'aspect sécuritaire.

Source : Al Bayane

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