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Polémique autour d'une grève de la faim de prisonniers sahraouis

Le ministère marocain de la Justice a démenti mercredi qu'une trentaine de prisonniers sahraouis incarcérés suite aux événements de Laâyoune, chef lieu du Sahara Occidental, soient en grève de la faim.


"Il ressort des enquêtes menées que la grève de la faim qu'ils prétendent mener est fictive", a expliqué une mise au point du ministère, diffusée par la MAP, démentant des informations reportées, à ce sujet, par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira.

Tous les prisonniers, dont leur leader Ali Salem Tamek, "sont, a ajouté le communiqué, dans un bon état de santé et bénéficient de tous les droits" garantis par la loi.

Il s'agit, selon le ministère, non pas de protestations contre les conditions de détention mais de "revendications à caractère politique puisqu'ils appellent au séparatisme et sont impliqués dans des actes de vandalisme" à Laâyoune et dans "d'autres crimes n'ayant aucun lien avec des activités de droits de l'homme".

Trois organisations marocaines de droits humains, l'AMDH (Association marocaine de droit de l'homme), l'OMDH (Organisation marocaine des droits de l'homme) et le FVJ (Forum vérité et justice) avaient indiqué, lundi, dans un communiqué commun que les prisonniers sahraouis observaient une grève de la faim depuis 22 jours. Ils avaient également appelé le ministère de la Justice a entamé, d'urgence, un dialogue avec les grévistes afin de "régler leurs problèmes et éviter toute répercussion de la grève sur leur santé ou leur vie".

Le front Polisario qui se dispute avec le Maroc la souveraineté sur le Sahara Occidental, une ex-colonie espagnole, a annoncé que 37 prisonniers sahraouis sont en grève de la faim et a appelé l'Union européenne à intervenir en leur faveur.

La ville de Laâyoune avait connu en mai dernier des affrontements sanglants entre des séparatistes sahraouis et les forces de sécurité marocaines

Source: AP

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