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Le Burkina Faso pour le retour rapide du Maroc au sein de l'UA


L'Union africaine (UA) doit oeuvrer à ce que le Maroc réintègre ses rangs, a estimé le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération, Youssef Ouédraogo, qui a ajouté que le fait que de plus en plus de pays africains retirent leur reconnaissance à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) "est un indicateur significatif, révélateur qu'un mouvement de convergence est en train de se former".



"L'avenir de l'UA est avec le Maroc. C'est une donnée de plus en plus incontournable et urgente à résoudre. C'est la raison pour laquelle nous allons tous travailler au sein des structures pour que le retour du Maroc à l'UA advienne le plus rapidement possible", a affirmé le chef de la diplomatie burkinabé, dans une interview que publie le quotidien marocain "Le Matin du Sahara et du Maghreb" dans son édition de ce mardi.

Le Maroc s'était retiré en 1984 de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) pour protester contre l'admission, en tant que pays membre, de la RASD, autoproclamée par le Front Polisario qui se dispute au royaume alaouite la souveraineté sur le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole annexée par Rabat depuis plus de 30 ans.

"A mon avis, il faut laisser à ce mouvement le temps de se solidifier, de se cristalliser et la fusion va se faire. C'est un travail politique qui est en train de se faire et il se fera, c'est incontournable", a poursuivi le chef de la diplomatie burkinabé, qui assiste, à Asilah, dans le nord du Maroc, à un colloque sur l'Afrique.

Pour lui, le continent (africain) est en face d'une dynamique "inévitable" qui a besoin d'une "construction patiente et consolidée, car, il faut travailler sur le terrain et en tenant compte des réalités. Ce que nous voulons faire, nous devons y parvenir de manière unanime et cohérente, en ressoudant tous les morceaux pour que l'Afrique aille de l'avant et dans le même sens".

"Lorsqu'on regarde le chemin du partenariat euro-africain aujourd'hui, le Maroc est incontournable. Lorsqu'on fait des schémas au niveau global à l'ONU, le Maroc est également incontournable. Il nous revient donc, tous ensemble, de travailler pour que le Maroc retrouve sa place au sein de l'UA. Car, l'Afrique de demain ne peut pas se faire sans le Maroc", a-t-il dit.

Il s'est, d'autre part, félicité des efforts déployés par le roi Mohammed VI pour "ressouder les liens et montrer que l'Afrique est un continent viable qui doit pouvoir s'amarrer à l'Europe, à l'Amérique, à l'Asie et au monde".

Evoquant le colloque d'Asilah, M. Ouédraogo a indiqué que de nouvelles volontés et disponibilités se dégagent, ajoutant que ce débat, "franc et sincère", montre que l'Afrique avance certes avec des difficultés, mais que le continent doit se mobiliser davantage pour avancer.

Concernant la question de la formation de groupements régionaux en Afrique, M. Ouédraogo a affirmé qu'en l'état actuel des choses: "les passerelles de communication entre ces différents sous- ensembles sont insuffisantes, ou alors n'existent même pas".

"Il faut une recherche de convergences pour que l'on puisse tirer profit des expériences et pour éviter de rechercher des solutions qui existent déjà quelque part, mais aussi pour construire des mouvements politiques convergents qui servent à consolider le grand ensemble que l'on veut faire en Afrique", a-t-il poursuivi.

"En définitive, je pense que ces ensembles sont nécessaires, mais à condition qu'on leur donne un contenu précis et que l'on continue à réfléchir sur leur place relative dans l'ensemble africain", a-t-il précisé.

Source: PANAPRESS

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