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Alger dénonce la "volte-face" de Rabat sur la visite du 1er ministre algérien

L'Algérie a qualifié vendredi de "volte face", l'annonce faite la veille par le ministère marocain des Affaires étrangères, qualifiant d'"inopportune" la visite que devait effectuer le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia au Maroc les 20 et 21 juin.

"L'Algérie prend acte de cette nouvelle volte-face marocaine et que la communauté internationale ne manquera pas, elle aussi, de prendre acte de cette donnée", déclaraient des sources proches du ministère algérien des Affaires étrangères, citées par l'agence officielle APS.

Le ministère des Affaires étrangères note en outre que l'Algérie "a sans cesse déclaré sa disponibilité à relancer et à développer les liens de coopération bilatérale" avec le Maroc, soulignant que cette visite, "en dépit d'une campagne médiatique orchestrée contre l'Algérie, était bien une preuve de plus de cette volonté et de cette disponibilité algérienne".

Sur la question du Sahara occidental, éternelle pomme de discorde entre les deux pays, on ajoutait de même source que la communauté internationale "attend toujours la mise en oeuvre de son plan de règlement (de l'ONU, NDLR) et de ses résolutions pour que soit parachevée la décolonisation du Sahara Occidental et pour que le peuple sahraoui exerce enfin, librement, son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance".

Et d'ajouter que "l'Algérie soutient et continuera de soutenir cette exigence du respect de la légalité internationale pour le parachèvement juste et définitif de la décolonisation du Sahara Occidental".

L'annulation de cette visite est un épisode supplémentaire dans la nouvelle crise entre Alger et Rabat. Les relations se sont brutalement dégradées après le message du président Abdelaziz Bouteflika au président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, autoproclamée), réaffirmant son soutien à l'autodétermination du Sahara occidental.

Du coup, le roi du Maroc Mohammed VI ripostait, refusant de participer au sommet de l'Union du Maghreb arabe (UMA) prévu les 25 et 26 mai en Libye, qui du coup tombait à l'eau. Mohammed VI avait alors accusé Alger d'"avoir pris la responsabilité de compromettre l'opportunité de relance au plus haut niveau de l'édification maghrébine".

Source : Associated Press

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