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Sahara : Journalistes arrêtés, autorités fébriles

La tension sociale n’a toujours pas baissé à Laâyoune. Dimanche 17 avril, à 11h du matin, les autorités marocaines ont arrêté, d’après des sources locales, un journaliste norvégien, venu effectuer un reportage sur place.

Le journaliste prenait des photos d’une manifestation qui a regroupé quelques jeunes Sahraouis près du siège de la Minurso. Au commissariat de police, le reporter aurait été invité, nous explique-t-on, "à prendre (aussi) la température des militants pro-marocains, et pas seulement des indépendantistes". Relâché au bout d’une heure, le journaliste a été de nouveau arrêté le lendemain, quelques heures durant, en compagnie d’une consoeur norvégienne. Le tandem a été de nouveau "chopé" près du siège de la Minurso.

L’incident, qui s’est heureusement arrêté à ce niveau, renseigne sur le malaise grandissant des autorités marocaines, désormais coïncées entre deux attitudes contradictoires : comment lâcher du lest sans se laisser déborder par des activistes de plus en plus bruyants ? Le redoublement des manifestations, auxquelles appellent régulièrement les défenseurs des thèses indépendantistes, intervient dans un timing bien particulier.

Les Nations-Unies s’apprêtent, en effet, à plancher de nouveau sur la situation de la région. Dans son dernier rapport, rendu public en milieu de semaine, Kofi Annan a, entre autres, appelé au maintien des missions de la Minurso (qui expirent en principe le 31 avril), et même, implicitement, au renforcement de ses effectifs.

Source : TelQuel

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