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Italie: La justice s'oppose à l'expulsion d'un marocain décidée par le ministre de la justice

La justice italienne s'est prononcée, vendredi, contre l'arrêté d'expulsion émis, jeudi 3 février, par le ministre de l'intérieur, Giuseppe Pisanu, à l'encontre du ressortissant marocain, Mohamed Daki, dont la présence sur le territoire italien est considérée comme une "atteinte grave à l'ordre public et un danger pour la sécurité de l'Etat".

Le parquet de Milan a donné un avis défavorable à la décision du ministre de l'intérieur, car il considère que les personnes poursuivies pour "terrorisme international ou d'association de malfaiteurs à caractère mafieux" doivent rester en Italie tant qu'elles sont citées dans un procès en cours d'instruction comme c'est le cas du ressortissant marocain, qui a été relaxé en première instance et qui doit attendre l'appel interjeté par le parquet.

Arrêté en 2003, en compagnie de deux co-inculpés tunisiens, Mohamed Daki (40 ans) ferait partie, selon l'accusation, de la cellule "Ansar Al Islam", proche du réseau Al-Qaïda, qui "disposerait d'antennes actives à Milan et dans d'autres villes du nord de l'Italie et entretiendrait des rapports étroits avec des organisations islamistes en Europe, en Afrique du Nord, en Asie et au Moyen-Orient". La cellule "Ansar Al Islam", estime l'accusation, aurait pour mission la "collecte de fonds et le recrutement de volontaires disposés à se rendre en Irak, éventuellement comme kamikazes, pour perpétrer des actes terroristes contre les ennemis infidèles".

Mais le tribunal milanais a acquitté, dans son verdict prononcé, le 24 janvier dernier, Mohamed Daki de l'accusation de "terrorisme international", le condamnant en revanche à 22 mois d'emprisonnement pour "falsification de documents administratifs et encouragement de l'immigration clandestine".

Libéré jeudi de la prison de la ville de Como (Nord) après avoir purgé les 22 mois de sa peine, Mohamed Daki fut conduit dans un centre de rétention de Milan, structure pénitentiaire par laquelle transitent les personnes en instance d'être expulsées d'Italie.

Me Vainer Burani, défenseur du ressortissant marocain, s'est dit satisfait des décisions prises par la justice italienne notamment celle afférente au refus de son expulsion.

Source : MAP

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