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Maroc: le journaliste Ali Lamrabet pris à partie par des associations

Le journaliste Ali Lamrabet, ancien détenu au Maroc pour "outrage au roi", a été vivement pris à partie lundi par des associations sahraouies pro-Rabat qui l'accusent de "nuire à son pays" et réclament une "réaction appropriée" des autorités.

Dans un communiqué publié lundi en Une de plusieurs quotidiens marocains, une série d'associations dénoncent "la trahison" d'Ali Lamrabet, en citant notamment un reportage qu'il a effectué il y a plusieurs semaines à Tindouf, dans le sud-ouest algérien, auprès du front Polisario qui lutte pour l'indépendance du Sahara occidental.

"Rien ne symbolise mieux l'intention affichée du nommé Lamrabet de nuire à son pays et à son peuple que sa visite aux camps de Tindouf", affirment les huit associations présentées comme signataires du texte, la plupart vouées à la défense de la "marocanité" du Sahara occidental - ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.

Ali Lamrabet, qui dirigeait l'hebdomaire satirique "Demain magazine", interdit au Maroc pour "outrage au roi", a été condamné le 16 juillet 2003 à trois ans de prison ferme. Il a été grâcié le 7 janvier 2004 par le roi Mohammed VI.

Le journaliste, qui possède la double nationalité marocaine et française, a récemment affirmé être empêché par les autorités marocaines de lancer un nouvel hebdomadaire, qu'il comptait appeler "Demain libéré".

Ali Lamrabet avait indiqué dans une interview, sur le ton de la plaisanterie, que sa future publication serait financée, entre autres, par le Polisario et par "l'ex-sécurité militaire algérienne".

"De tels propos infâmes imposent une réaction appropriée de la part des autorités marocaines", estiment les associations sahraouies pro-Rabat, déplorant que ces autorités laissent "cet individu souiller impunément nos valeurs patriotiques et notre honneur".

Contacté par l'AFP, le président de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a jugé "déplorable" cette "campagne" contre Ali Lamrabet. "On veut l'empêcher d'exprimer ses opinions", a déploré Abdelhamid Amine.

Source : AFP

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