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Attentats de Madrid : Les services secrets marocains blanchis par l'instruction espagnole

Les conclusions du juge espagnol Juan del Olmo chargé de l'instruction des attentats terroristes du 11 mars 2004 à Madrid ne contiennent aucun indice sur la participation des services secrets marocains à ces attentats, annonce vendredi le quotidien «El Pais».

Les 12 volumes du dossier d'instruction sur lesquels le juge madrilène a levé le secret avant de les transmettre mercredi à la commission parlementaire d'enquête sur les attentats du 11 mars, ne contiennent "aucune référence à l'éventuelle implication, ni de l¹organisation basque ETA, ni des services secrets marocains", écrit le quotidien espagnol à la "UNE".

Ces conclusions mettent fin aux élucubrations et insinuations brandies sans cesse par le Parti Populaire de José Maria Aznar qui était au pouvoir au moment des attentats, et par ses affidés dans la presse espagnole.

Un des fidèles porte-voix de ces élucubrations, le journal «El Mundo» revenait encore à la charge cette semaine pour affirmer qu¹un des poseurs de bombes à bord des trains de la mort à Madrid, le Marocain Mohammed Haddad a été mis en liberté par les autorités marocaines et qu'il se promène librement à Tétouan.

Or, relève "El Pais", le juge espagnol chargé de l'instruction, M. Del Olmo n'a jamais ordonné l'arrestation de Haddad, car les témoins qui l'auraient reconnu se contredisaient et que le mis en cause a prouvé qu¹il était le 11 mars 2004 à Tétouan.

Les autorités marocaines, croit savoir le journal, ont procédé à l'arrestation de Haddad au Maroc, à la demande de l'ambassade d'Espagne à Rabat, quelques jours après les attentats et sans que le juge ne l'ait demandé, d¹ailleurs ni à ce moment-là ni aujourd'hui.
Il a été cependant relâché, peu après, parce que les deux témoins qui assuraient l'avoir vu le jour des attentats, se sont rétractés devant le juge et que d'autres témoins ont assuré que Haddad était, le même 11 mars, à Tétouan en train de suivre un match de football dans un bar de la ville.

Au fait le principal élément à charge de Mohammed Haddad réside dans le fait qu'il aurait assisté à un sommet du réseau Al Qaida à Istanbul et que la police turque l'aurait arrêté le 10 octobre 2000.
Mais les renseignements espagnols ont rectifié leur première note à ce sujet et ce, dès le 16 mars 2004. Dans son rectificatif, la police espagnole a précisé que Mohammed Haddad n'a pas été au fait arrêté par la police turque mais un autre individu qui portait son passeport mais avec une autre photo.

"Lahcen Ikassrien (ou Iskharine) actuellement entre les mains des autorités américaines à Guantanamo a été arrêté par les autorités turques avec un passeport portant le nom de Mohammed Haddad, mais avec la photo de Lahcen", précise le document de l¹Unité Centrale de renseignements extérieures de la police espagnole dont "El Pais" publie le fac-similé.

Mohammed Haddad a reconnu avoir laissé son passeport à Ikassrien parce qu'ils étaient amis. Mais il n¹a jamais figuré sur la liste des terroristes recherchés par Interpol pour les attentats de Madrid, souligne encore "El Pais".

Source : Al Bayane

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