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Sahara : De Soto a achevé sa première visite au Maroc

Le Péruvien Alvaro de Soto, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la résolution du conflit au Sahara-Occidental, a achevé mardi au Maroc sa première visite dans le royaume.

Alvaro de Soto a succédé en juin à l'ancien chef de la diplomatie américaine James Baker qui occupait ces fonctions de médiateur onusien depuis 1997.

La démission de James Baker avait été saluée comme "le résultat de la ténacité de la diplomatie marocaine" par le ministre marocain des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa.

Le Maroc administre depuis 1975 le Sahara-Occidental, une ancienne colonie espagnole au sud du royaume.

Favorable à une décentralisation du territoire, Rabat refuse désormais la perspective d'un référendum d'autodétermination réclamé par les rebelles indépendantistes du Front Polisario et pierre angulaire des différents plan de paix proposés par James Baker.

Lors de cette première prise de contact officielle avec les autorités marocaines, le nouveau représentant spécial de l'ONU a été reçu par le roi Mohammed VI.

A l'issue de ces entretiens, Alvaro de Soto a déclaré "être venu essentiellement dans l'espoir d'explorer avec toutes les parties ce qu'il est possible de faire pour sortir des difficultés". Une mission qui entre dans le cadre des multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU qui doit permettre d'aboutir à "une solution politique négociée" sur le futur statut du Sahara-Occidental.

De source diplomatique marocaine, on souligne "l'entière disponibilité du Maroc à collaborer pleinement avec les Nations unies", tout en rappelant le principe du "ni intégration totale (au royaume), ni indépendance totale", qui doit permettre d'aboutir à une autonomie du Sahara-Occidental "dans un cadre marocain".

Il s'agit de la première étape d'une tournée qui doit mener Alvaro de Soto dans les prochains jours à Tindouf (sud de l'Algérie) pour rencontrer des responsables du Front Polisario, puis à Nouakchott et Alger, l'Algérie étant le principal allié militaire et diplomatique du Polisario.

En dépit d'un cessez-le-feu conclu en 1991 sous l'égide de l'ONU, le conflit du Sahara-Occidental paralyse depuis près de trente ans l'intégration régionale du Maghreb et consitue le principal obstacle à toute normalisation entre Rabat et Alger.

Source : Associated Press

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