L'Espagne a encouragé le Maroc dans son rejet du référendum

Le rejet par le Maroc du référendum "a été encouragé par l'arrivée en mars dernier de l'actuel gouvernement espagnol", a affirmé M. Abdelaziz.

Evoquant sa rencontre, le 26 novembre à Madrid, avec M. Zapatero, M. Abdelaziz a estimé qu'elle s'était "bien déroulée", précisant que "cela ne veut nullement dire que nous avons retrouvé toute la confiance envers l'Espagne, celle-là même qui a encouragé le Maroc à adopter cette attidude d'escalade".

"Nous considérons que le gouvernement espagnol actuel est responsable de la volte-face de Rabat", a-t-il ajouté, estimant que "Rabat doit cesser sa politique coloniale, respecter la légalité internationale et améliorer ses relations avec ses voisins".

M. Abdelaziz a, également, estimé que l'Europe avait une rôle a jouer dans le réglement du conflit du Sahara occidental qui dure depuis 1994.

"Nous tenons l'Europe, particulièrement la France et l'Espagne, pour responsable du danger qui pèse pour avoir encouragé le Maroc dans sa position actuelle", a-t-il dit, affirmant qu'"il y a une sorte de conspiration entre les gouvernements de Rabat, de Madrid et de Paris contre le peuple sahraoui et la légalité internationale".

L'Espagne, ancienne puissance coloniale et traditionnel allié du Front Polisario, semblait, depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir, avoir pris ses distances du plan Baker pour le Sahara occidental, territoire quasi-désertique de 266.000 km2 annexé par le Maroc en 1975, dont le Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame l'indépendance.

Le Maroc rejette le plan de l'ancien secrétaire d'Etat américain James Baker, soutenu par l'ONU, accepté par Alger et le Polisario, et qui préconise une période d'autonomie de cinq ans avant un référendum d'autodétermination.

Source : AFP