Exclusif : Couac protocolaire de Fadela Amara et l’ambassadeur de France au Maroc

M. Naciri, ministre de la Communication se joindra à la délégation marocaine afin de faire visiter les différents stands officiels du Salon. Parmi la garde rapprochée de Fadela Amara, on reconnaitra Mohamed Abdi, ami de très longue date de l’ancienne présidente de l’association Ni putes ni soumises, devenu conseiller spécial auprès de la ministre. L’ambassadeur de France au Maroc est également de la partie pour accompagner la secrétaire d’Etat.

Les journalistes prévenus le matin même qu’une conférence de presse avec Fadela Amara aura lieu sur le stand du CCME, sont venus en nombre : presse écrite, radio, site internet et même télévision ont répondu présent.

Ils commencent à s’installer dans la salle prévue à cet effet. Tout est prévu pour que le point presse de Fadela Amara se passe dans les meilleurs conditions. La symbolique est aussi importante. La secrétaire d’Etat chargée de la Ville, initiatrice du Plan banlieue, vient répondre aux journalistes marocains sur le stand du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME).

Soudain changement de programme. L’ambassadeur insiste –faisant fi de toutes règles protocolaires et de politesse- pour que ce point presse se fasse sur le stand de l’ambassade. Driss Yazami accepte pour arrondir les angles : c’est pourtant lui qui a invité Fadela Amara. Mohamed Ameur avale son chapeau mais ne souhaite pas créer d’incident diplomatique. Les deux autres ministres resteront patients et ne réagirons pas à cet affront.

Les équipes du CCME et du Ministère des MRE auront du mal à avaler la pilule et nous feront part -hors caméra- de leur mécontentement. « Nous avons travaillé dur toute la journée, nous n’avons rien avalé depuis le petit déjeuner, la salle était prête avec des chaises, le micro, … et on se retrouve comme des idiots à attendre à l’exterieur du stand de l’Ambassade de France car il n’y a pas assez de place. », tempête un membre de l’équipe de Mohamed Ameur.

« Ce n’est pas normal et ce n’est pas correct. Les journalistes restent debout dans un espace étroit alors que nous avons une salle avec des chaises. Tout ca pour faire plaisir à l’ambassadeur ! », ajoutera un membre de l’équipe du CCME.

Les journalistes malgré quelques grognements au départ, ont fini par jouer le jeu. Ils ont ainsi participé au mini point presse, debout, dans un espace exigu, pour poser des questions convenues du genre « quelle est la raison de votre venue au SIEL Madame la ministre ? ».

Nous avons connu les journalistes marocains plus fiers, notamment les journalistes sportifs quand ils avaient boycotté les conférences de presse du sélectionneur de l’équipe nationale Roger Lemerre ou Henri Michel.

Cet incident protocolaire et ce manque de courtoisie envers 3 ministres et le président du Conseil des MRE, démontrent encore une fois le peu de considération des officiels français envers les institutions des pays de leurs anciennes colonies. Nos ministres n’ont pas eu le courage de remettre l’ambassadeur à sa place. Et l’ambassadeur n’a pas senti le besoin de respecter la hiérarchie protocolaire… Demain, il l’a respectera encore moins !

Mohamed Ezzouak
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