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Le Maroc à l'honneur lors d'un symposium à Vienne

Le Maroc a été à l'honneur lors d'un symposium organisé en novembre à Vienne, par l'Ambassade du Maroc en Autriche en coopération avec l'Association autrichienne pour l'Orient.

Réunissant des responsables marocains et autrichiens ainsi que des universitaires spécialisés dans diverses disciplines, cette rencontre a été marquée par des interventions traitant des aspects historique, politique, économique, religieux, social et culturel et derniers développements intervenus au Maroc, indique un document de l'Ambassade du Maroc à vienne parvenu jeudi à la MAP.

Dans une allocution d'ouverture, l'ambassadeur du Maroc à Vienne, M. Omar Zniber a souligné l'importance que revêt la diversité au Maroc, son ouverture et sa tolérance, précisant que " traditionnellement, le Royaume a toujours été orienté vers ses voisins européens du Nord et avait toujours hébergé des minorités juive et chrétienne ".

Au plan économique, a indiqué M. Zniber, cette ouverture a permis au pays de "mieux s'intégrer dans l'économie internationale", ajoutant que "ses relations privilégiées avec l'UE ont conduit à la signature d'un accord pour l'établissement d'une zone de libre-échange à partir de 2010".

Le diplomate marocain a ensuite, donné un aperçu des différentes réformes entreprises au Maroc et ce depuis l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI. Il a enfin relevé que les relations entre le Maroc et l'Autriche "connaissent une évolution continue dans les diverses sphères de la coopération" bilatérale, soulignant au passage, le rôle que joue l'Autriche dans "le rapprochement du monde arabe avec l'Europe".

Dans son intervention axée sur les derniers développements intervenus au Maroc aux plans économique et politique, le Dr Sigrid Faath, de l'Institut des Sciences politiques de l'Université de Hambourg, a rappelé que dans son premier discours du trône, SM le Roi Mohammed VI avait notamment affirmé "qu'il comptait concilier entre les traditions et la nécessité d'entreprendre des réformes pour renforcer l'ouverture du pays", rappelant à ce propos, que "les premières réformes avaient été effectuées par feu SM le Roi Hassan II dans les domaines des droits de l'homme et de la démocratisation de la vie politique".

Evoquant les réformes engagées par SM le Roi Mohammed VI depuis son accession au trône, l'universitaire allemande a relevé que "malgré les attentats du 16 mai ", le Souverain a pris des décisions "courageuses", telles la réforme du code de la famille, la création de l'Instance Équité et Réconciliation (IER), la "décision historique visant à assainir la situation des droits de l'homme", et la création de l'Institut Royal pour la Culture amazigh.

Dans une communication sur "les relations entre le Makhzen et les tribus berbères" sous l'ère coloniale, le professeur Wolfgang Kraus, de l'Institut d'Ethnologie de l'Université de Vienne, a évoqué "la théorie prépondérante sous le protectorat de l'inefficacité de l'Etat pré-colonial dans ses relations avec les tribus, ce qui justifiait la colonisation. Or, a-t-il relevé, ce point de vue ignorait les diverses relations qui existaient entre l'Etat central et sa périphérie et qui découlaient notamment de la fonction religieuse du Sultan".

Citant plusieurs historiens marocains qui estimaient que les tribus constituaient un relais du pouvoir, l'universitaire autrichien a indiqué, que "nombre de ces tribus considèrent le Sultan comme le représentant légitime sur le plan religieux et politique".

Le Dr Hanspeter Mattes, directeur adjoint de l'Institut allemand de l'Orient à Hambourg a indiqué, dans son intervention sur l'importance des préceptes de la religion musulmane dans la vie politique, que " l'islam ne fait pas de distinction entre les domaines politiques et religieux ".

Notant par ailleurs, que la législation marocaine n'interdit pas " certains métiers aux femmes " et ne les oblige pas " à porter le voile ", le Dr Mattes a rappelé que " le Maroc a toujours favorisé l'application d'un islam modéré et tolérant, chose qui a forgé la spécificité de ce pays ".

De son côté, le professeur Frank Bliss, de l'Institut d'Ethnologie de l'Université de Hambourg, évoquant la particularité du marché de l'emploi au Maroc, a estimé que le secteur informel contribuera davantage à la création d'emplois et que le Royaume pourra réaliser de bons résultats s'il parvient à conserver la même proportion d'emplois dans ce secteur d'ici 2010, date d'établissement de la zone de libre échange entre le Maroc et l'UE.

Il a également souligné l'impact négatif de la bureaucratie sur l'économie, ajoutant que des efforts soutenus devraient être déployés pour renforcer la compétitivité de l'entreprise marocaine devant se conformer aux standards européens dans les domaines écologique et social.

En outre, le professeur Anton Escher, de l'Institut de Géographie de l'Université de Mayence, a indiqué dans sa communication sur l'évolution des médinas marocaines à l'heure de la mondialisation, que celles-ci et notamment la ville de Marrakech, sont devenues "le prototype d'un marché fleurissant et dont la vitalité est illustrée par les nombreuses demandes de s'y procurer une propriété ".

Néanmoins, a-t-il relevé, " si les médinas et les autres lieux historiques des cités marocaines ont des chances d'être sauvés, grâce à l'action de certaines ONG, ils risquent d'être profondément modifiés ", ajoutant que les étrangers qui investissent dans l'acquisition des riads sont à "la recherche d'une image presque mythique de l'Orient, chose, selon lui, que le Maroc est l'un des rares pays à pouvoir tenir cette promesse ".

La cérémonie d'ouverture de cette manifestation a été marquée par les interventions de M. Omar Zniber, ambassadeur du Maroc à Vienne, de MM. Walter Dostal, président de l'Association autrichienne pour l'Orient et Ralph Scheide, directeur du Proche et Moyen Orient et de l'Afrique au ministère fédéral des Affaires étrangères.

Source : MAP

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