Menu

Pays-Bas: Plus de pension alimentaire pour les enfants d'immigrés Marocains?

Une majorité de députés néerlandais du Centre-droit à la Chambre basse s'est prononcée en faveur de l'interruption du versement de la pension alimentaire aux enfants des immigrés Marocains et Turcs qui fréquentent l'école dans les pays d'origine de leurs parents. L'information vient de Radio Netherlands.

La vice-ministre des Affaires sociales, Jetta Klijnsma, répondait ce mardi aux questions des parlementaires à la Chambre basse, à la suite d'une information des médias stipulant des fraudes. Ces dernières auraient été commises par des familles marocaines et turques.

En effet, la Banque néerlandaise des assurances sociales (SVB) verse des allocations familiales pour les familles avec enfants. Les parents peuvent demander jusqu'à 280 euros par trimestre pour les enfants âgés de 12 à 17 ans vivant aux Pays-Bas. Il arrive que l'enfant vive à l'étranger pour étudier par exemple. Dans ce cas, le montant des prestations peut doubler. Ce règlement s'applique aux pays de l'Union Européenne, mais aussi au Maroc et à la Turquie qui ont signé un accord de coopération avec les Pays-Bas. De nombreux cas de fraudes de Marocains ayant leur famille résidant au Maroc ont été constatés. Un contrôle aléatoire a montré que 54% des familles marocaines ayant un enfant hors des Pays-Bas sont suspectes contre 31% pour les turques.

La vice-ministre n'était pas en mesure de confirmer ou d'infirmer les accusations, dans la mesure où la SVB a affirmé qu'elle étudie encore la façon dont les nombreux cas supposés de fraude ont eu lieu. Les résultats de l'enquête devront être disponible d'ici le mois de juillet. Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) et le Parti pour la liberté (PVV) ont plaidé pour le gel des traités avec la Turquie et le Maroc concernant ce qu'ils appellent « l'exportation des prestations sociales ». Les Chrétien-Démocrate par la voie de Mirjam Sterk indiquent que les traités ne peuvent être annulés de façon unilatérale. Mirjam Sterk propose le maintien de l'export des prestations, la signature de nouveaux traités avec les deux pays concernés et enfin l'exclusion des paiements d'allocations pour les enfants.

Depuis l'éclatement de cette affaire, la SVB a annoncé avoir renforcer le contrôle sur les familles marocaines et turques.

Ibrahima Koné
Copyright Yabiladi.com

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com