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Adoption du projet de loi sur la libéralisation de l'audiovisuel

Le Parlement marocain a adopté jeudi à l'unanimité un projet de loi gouvernemental sur la libéralisation de l'audiovisuel, qui prévoit notamment la suppression du monopole d'Etat en matière de radiodiffusion et de télévision, a-t-on appris de source officielle à Rabat.

Ce texte a été approuvé définitivement en deuxième lecture par la Chambre des députés après l'introduction par la Chambre des conseillers de quelques amendements sur le projet.

Cette nouvelle loi prévoit notamment la transformation de la radio officielle et des chaînes de télévision marocaines (RTM et 2M, publiques) en sociétés nationales, ouvertes aux capitaux privés.
Le ministre de la Communication, Nabil Benabdellah a qualifié "d'important" le projet de loi qui s'inscrit dans le cadre du "développement démocratique" au Maroc.

Le royaume compte actuellement une radio officielle et une radio privée franco-marocaine, "Médi 1", basée à Tanger. Les deux chaînes de télévision publiques RTM et 2M - une télévision privée rachetée par l'Etat - sont basées à Rabat pour la première, et à Casablanca, pour la seconde.

Des organisations non-gouvernementales (ONG) et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) avaient dénoncé des dispositions du texte, notamment celles ayant trait à la composition des conseils d'administration des futures sociétés nationales.

Jeudi, après l'adoption de la loi, des représentants d'ONG ont remis à M. Benabdellah une pétition comportant des doléances quant à l'organisation et à la gestion du secteur audiovisuel.

Lors d'un point de presse, le ministre de la Communication a indiqué avoir déjà reçu des demandes de création de chaînes de télévision et de radios dans le cadre de la mise en application de cette loi de libéralisation.

Dans ce cadre, les médias nationaux et étrangers pourront obtenir des licences de diffusion à condition de s'engager à "respecter scrupuleusement les valeurs de la monarchie et les acquis du royaume en matière d'islam et d'intégrité territoriale", a-t-on précisé au ministère.

Source : AFP

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