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Parcours des nouveaux ambassadeurs du Maroc

De nouveaux ambassadeurs ont été nommés lundi 22 novembre par SM le Roi Mohammed VI. Ces diplomates ont à leur actif le traitement de dossiers sensibles.

- Omar Azziman rejoint Madrid, un des postes stratégiques de la diplomatie marocaine. Le nouvel ambassadeur arrive dans un contexte apaisé des relations entre les deux pays. Ce qui ne pourra que faciliter sa mission. Son prédécesseur, Abdeslam Barakat, était donné partant depuis plusieurs mois. Cet hispanophone est connu pour sa prudence et sa pondération. Ministre de la Justice durant le gouvernement d’alternance, Azziman est aussi connu pour la campagne d’assainissement qu’il a menée au sein de ce ministère. Il a eu le mérite de “secouer le cocotier”. Durant son passage au sein de ce département, plusieurs sanctions ont été prononcées contre des juges.

Ce qui a créé un climat de tension avec les magistrats. Omar Azziman a aussi à son actif d’avoir relancé le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Cet ancien ministre des Droits de l’Homme a amorcé, sans aller plus loin, la réforme de la justice. D’ailleurs, c’est sous son mandat que les tribunaux de commerce ont vu le jour.

Le nouvel ambassadeur du Maroc en Espagne a présidé, depuis 2002, le Conseil consultatif des droits de l’homme. Il a représenté le Maroc aux sessions annuelles de la Commission des Nations unies pour le droit du commerce international. Il a également accompli diverses missions diplomatiques, notamment en Amérique latine. Il est aussi président délégué de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger et ce depuis juin 1997. Azziman est également membre de l’Académie du Royaume du Maroc. Outre sa carrière universitaire au Maroc et à l’étranger, il mène une carrière d’avocat-conseil et d’expert-consultant auprès de divers organismes, nationaux et internationaux.

Né le 1er octobre 1947 à Tétouan, Azziman a fait des études de droit à Rabat, Nice et Paris. Il est membre fondateur de plusieurs organisations non gouvernementales humanitaires, dont l’Organisation marocaine des droits de l’homme dont il a été le président.
Azziman a publié divers ouvrages, études, articles et chroniques. Très actif, malgré un agenda chargé, il participe à plusieurs collectifs, dirige des publications et organise diverses rencontres scientifiques.


- Mohamed Rachad Bouhlal que SM le Roi a nommé ambassadeur, du Maroc en République Fédérale d’Allemagne a assuré depuis 1999 le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Il remplace Abdelalim El Hafi, aujourd’hui haut-commissaire des Forêts. Bouhlal a été à l’origine du projet de la diplomatie économique aux Affaires étrangères. L’idée était de former les diplomates aux méthodes de promotion de l’investissement et de manière générale, du Maroc. Berlin n’est pas le premier poste de l’ex-secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. En 1996, il était ambassadeur en Belgique, au Grand Duché de Luxembourg et auprès du Conseil de l’Union européenne et de la Commission européenne.

Cet ancien cadre de l’Office des Changes a effectué un passage au ministère des Pêches maritimes et de la Marine marchande.
Il y a occupé le poste de directeur des Industries des pêches jusqu’en 1991. Une des grandes actions qu’il a pilotées est le projet d’amélioration des produits de la pêche, y compris les conserves.

Jusqu’en avril 1994, Bouhlal a assuré les fonctions de secrétaire général du ministère du Commerce extérieur, avant d’être nommé directeur conseiller auprès du Premier ministre. Né en 1951, Bouhlal a suivi une formation en classes préparatoires “HEC” au Lycée Janson de Sailly à Paris. Il a obtenu un diplôme d’études supérieures commerciales, administratives et financières à l’Ecole supérieure de commerce de Rouen.


- Fathallah Sijelmassi est nommé ambassadeur du Maroc à Paris, de loin, le poste le plus sensible de tout le réseau. Il remplace Hassan Abouyoub après un passage éclair à Bruxelles, où il représentait le Royaume auprès de la Commission européenne depuis 2003. Sijelmassi n’a pas d’appartenance politique.

D’ailleurs, cette nomination d’un technocrate à ce poste prête à toutes sortes d’interprétations. Ce proche du Palais a conduit plusieurs négociations économiques internationales. Il avait en charge les négociations avec l’Union européenne et a également participé aux tractations sur l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis.

Brillant, Sijelmassi a assuré la fonction de directeur de la Coopération multilatérale. Il était également directeur des Affaires européennes au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. De 1994 à 1999, il rejoint le ministère du Commerce en tant que directeur des Relations commerciales internationales. Il était aussi en charge de la division des Relations commerciales bilatérales au sein de ce ministère (1993 à 1994).

Avant de faire carrière dans la Fonction publique, Sijelmassi avait exercé au sein de la Banque commerciale du Maroc (1989 à 1992) qu’il a représentée à Milan. Titulaire d’un diplôme de l’Institut des études politiques de Grenoble et d’un diplôme des études approfondies en économie européenne, Sijelmassi a obtenu, en 1998, son doctorat en économie européenne de l’Université des sciences sociales de Grenoble.


- Alem Menouar est nommé ambassadeur auprès de la Commission des communautés européennes et du Conseil de l’Union européenne. Il remplace Fathallah Sijelmassi. C’est un ancien du ministère des Affaires étrangères qu’il a intégré en 1979 au grade de secrétaire. Il a occupé les postes d’attaché commercial puis de conseiller de presse et de conseiller économique à l’ambassade du Maroc en France pendant onze ans (de 1981 à 1992).

Le nouvel ambassadeur du Royaume auprès de l’Union européenne a déjà occupé plusieurs postes de chef de mission diplomatique. Il était ambassadeur du Maroc au Danemark en 1998. Depuis 2003, il a assuré les fonctions de directeur des Affaires européennes au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

En 1990, il a été conseiller des Affaires étrangères. Par la suite, il a été affecté à la cellule Union européenne au ministère des Affaires étrangères (1992 à 1994). Durant cette période, il était également chargé d’études au cabinet du ministre des Affaires étrangères. Menouar a pris part à plusieurs conférences internationales et sommets. Il a présidé la délégation marocaine aux négociations et à la conclusion de l’accord de libre-échange entre le Maroc et l’Association européenne de libre-échange en 1997.

Né en 1955, Menouar est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques de l’Université d’Aix-Marseille II, ainsi que d’une licence en économétrie de la même université. Il a effectué un stage de formation aux techniques de négociations commerciales et multilatérales à l’Institut international de l’administration publique (Paris-1996).

Khadija MASMOUDI
Source : L'Economiste

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