Inondations: le gouvernement marocain... se réunit

Justement, un gouvernement est aussi jugé sur sa capacité à bien gérer les crises. «Nous avons constitué une commission centrale composée des départements les plus concernés: l’Intérieur, les Finances, l’Energie, l’Habitat, les Eaux et Forêts, la Santé, le Commerce et Industrie, l’Agriculture, les Affaires générales, etc.)».

Le Premier ministre s’est réuni vendredi dernier avec ces départements pour faire le point sur les mesures prises pour affronter les conséquences désastreuses des récentes intempéries. La Primature évoque notamment la mise en place de tentes pour loger temporairement les personnes dont les maisons ont été détruites par les pluies torrentielles. Il s’agit de 600 familles restées sans abri. L’aide apportée, sur directives royales, par l’armée a été également mentionnée. Abbas El Fassi a rappelé que «plusieurs membres du gouvernement ont visité les zones touchées par les inondations, précisant que l’Exécutif poursuit la tenue de réunions avec les élus des régions affectées pour les tenir informés des efforts déployés en vue de leur venir en aide et de faire face à cette situation». On n’en saura pas plus sur l’état d’avancement des programmes d’urgence visant la reconstruction des ponts et routes reliant les localités rurales isolées. Aussi, aucune évaluation chiffrée des pertes ou encore du budget de sauvetage n’est donnée. Un communiqué de la Primature se contente de mentionner qu’«il est important d’allouer les fonds nécessaires pour mettre en place les plans d’intervention.

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur invite les parties concernées à des réunions pour préparer un plan de travail pour lutter contres les inondations actuelles et futures».
Pour rappel, les récentes inondations ont fait des dizaines de morts, notamment dans les zones rurales reculées. Certains médias ont même parlé de localités complètement effacées de la carte à cause du déluge.

Des pertes humaines ont été enregistrées dans l’Oriental (Nador, Oujda et régions, etc). Tanger à son tour a été lourdement frappée par les pluies. Sa zone industrielle Mghougha a été mise hors service. Ainsi, 130 entreprises ont été obligées d’arrêter leur production mettant près de 25.000 personnes au chômage technique.

Source: L'Economiste