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Affaire Annajat: L'AMDH demande des comptes à El Fassi

Un an, presque jour pour jour après son investiture, l'AMDH tient à rappeler au Premier ministre qu'il compte encore un cadavre dans le placard : la fameuse affaire Annajat.

«Pour nous, affirme AbdelhamidAminé vice-président del'AMDH,le dossier n'est pas clôt. Les victimes de cette arnaque demandent toujours justice et réparation». D'ailleurs, ajoute-t-il : «Ce n'est pas une mince affaire, l'arnaque a fait plus de 30.000 victimes, s'il est encore besoin de le rappeler». L'Association marocaine des droits humains réclame ainsi, et par la voie d'une lettre officielle adressée à Abbas El Fassi, «ré­paration pour les victimes» et exige que «despoursuites judiciaire soient engagées contre les responsables». Responsables dont fait partie, précise encore une fois ce dirigeant de l'AMDH, l'actuel Premier ministre puisqu'il assumait à cette époque la présidence du conseil d'administration de l'ANAPEC et donc l'autorité de tutelle de l'Agence. En somme, précise Ab­delhamid Amine, «si nous interpellons aujourd'hui le Premier ministre en cette qualité constitutionnelle, c'est pour rendre justice aux victimes. Mais cela n'empêche pas que nous exigions également de lui, en tant qu'ancien ministre de l'Emploi, et donc un des responsables de l'affaire, qu'il rende des comptes».

Des excuses publiques donc, mais surtout un dédommagement matériel et une réparation morale pour l'ensemble des victimes, c'est ce que demande aujourd'hui l'AMDH, dans cette nouvelle missive qui s'apparente plutôt à un cahier revendicatif syndical. Car, outre l'affaire d'Annajat, l'Association appelle également, à l'occasion de la reprise du dialogue social, à une réforme constitutionnelle pour garantir et renforcer les droits des salariés, à l'application de l'actuelle législation du travail, au respect des droits syndicaux,... et la liste est longue. La lettre comporte, en effet, plus d'une douzaine de revendications qui «versent toutes dans le sens du respect des droits des travailleurs», affirme A. Aminé. Toutes les facettes du sujet ont été abordées, même celles considérées comme tabou. C'est le cas, à titre d'exemple, de cet appel à l'ouverture des zones franches aux inspecteurs du travail et contrôleurs de la CNSS. Toutefois, conclut l'ancien président de l'AMDH, «nous ne voulons pas nous substituer aux syndicats, mais nous voulons attirer l'attention du gouvernement sur cette composante essentielle que sont les droits humains des travailleurs».

Tahar Abou El Farah
Source: Le Soir Echos

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