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L’Italie vient de présenter les raisons qui l’auraient poussé à mettre le député marocain Yahya Yahya en état d’arrestation. Selon les autorités locales, tout aurait commencé par une violente altercation le 4 août dernier entre Yahya Yahya et son épouse dans un restaurant à Via Veneto à Rome. Le député aurait tenté par la suite d’abuser sexuellement d’une touriste. C’est ce qu’a relaté l’agence de presse Italienne, en rajoutant que Yahya Yahya a essayer d’échapper à la perquisition effectuée par la police dans sa chambre d’hôtel en se montrant particulièrement agressif.
Suite à cet incident, Yahya aurait été mis en examen puis condamné à 30 mois de prison pour "rébellion et coups et blessures". De son coté, M. Souad Sbai parlementaire et membre du parti Forza Italia a déclaré « Yahya Yahya est une personne calme (...) ».
Cette nouvelle accusation n’est que la continuité de plusieurs autres problèmes judiciaires auxquelles le député marocain a fait face dernièrement. En effet deux semaines plus tôt, le 22 Juillet 2008, Yahya Yahya avait été reconnu coupable par la cour criminelle de Melilla et condamné à 15 mois de prison et 800 euros d'amende pour résistance aux autorités espagnoles. Le tribunal l'a ensuite acquitté parce qu’il n’avait pas de casier judiciaire en Espagne.
D’un autre coté la diplomatie marocaine a vite demandé la libération de Yahya auprès des autorités en Italie. Le Royaume est allé même jusqu'à rappelé son ambassadeur à Rome, Tajeddine Badou afin d'éclaircir d’avantage les circonstances de cette affaire. Cet acte a un sens lourd du point de vue diplomatique et montre le mécontentement du gouvernement marocain à l'égard du traitement infligé à un élu marocain en terre italienne.
A l’inverse, lorsque Yahya Yahya fut arrêté à Melilla et conduit devant un juge, Rabat n'avait pas retiré son ambassadeur, mais avait juste publié une note dans laquelle elle a demandé une explication des autorités espagnoles, tout en exprimant sa "vive préoccupation" quant à ce genre d’initiatives. Rappelons que Yahya Yahya est un fervent opposant quant à l’occupation par l’Espagne des deux enclaves de Sebta et Mellilia.
Aux dernières nouvelles et selon l’avocat de l’ambassade du Maroc à Rome Domenico Naccari, le député aurait été libéré mais assigné à résidence. Naccari a également fait appel du jugement. Il a affirmé qu’un nouveau procès aura lieu en décembre et que jusqu'à cette date, son client ne pourra quitter Rome. Pour sa part, Abdelaziz Yahya, frère du député marocain, a déclaré au Matin du Sahara qu’il soupçonne une éventuelle coordination entre la police de Rome et les services de sécurité d'un autre pays européen qu’il n’a cependant pas nommé. Les yeux sont évidement rivés sur l'Espagne.
Mohcine Lourhzal
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