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Vers un pôle de gauche au Maroc

Le pôle de gauche, ce sera pour septembre. Sa création sera officialisée pendant le mois de ramadan, affirme une source de la commission préparatoire instituée fin mai dernier et qui comprend deux représentants de chaque parti(USFP, PS, PPS, PT et FFD).

Pour l'heure, un projet de plate-forme a été finalisé. La version définitive a été remise pour adoption aux dirigeants des cinq partis concernés, lors d'une réunion tenue fin juillet au siège de l'USFP à Rabat, ce dernier étant représenté, faute de dirigeants, par Amina Ouchelh et Mohamed Mrini. Son contenu sera rendu public dans moins de trois semaines, le 28 août, à l'occasion d'un colloque national consacré à la question du rassemblement de la gauche. Parmi d'autres considérations générales, le texte s'attarde sur la nécessité de réhabilitation de l'action politique, la recherche d'une vision commune entre les cinq composantes du futur pôle et le renforcement de cette dynamique de restructuration et de polarisation du champ partisan. Toutefois, aucune action concrète n'est prévue à ce jour. Autre thème qui a été à peine effleuré parce que délicat, c'est l'évaluation de l'expérience du gouvernement de l'alternance. Les dirigeants de quatre partis du pôle ayant, en effet, fait partie du gouvernement de Youssoufi ou de celui de Jettou ou des deux, la vision n'est donc pas la même pour toutes les composantes et s'attarder sur ce thème risquerait de compromettre l'initiative.

Selon le projet de plateforme, le pôle demeure ouvert, non seulement aux autres partis de gauche, mais également au milieu associatif et aux syndicats ainsi qu'aux personnalités indépendantes qui expriment le souhait de le rejoindre. Le projet n'en est, en somme, qu'à ses débuts, souligne la même source. Cela d'autant plus que certains partis travaillent dans une optique à moyen terme, c'est-à-dire en perspective des législatives de 2012. Ce qui est actuellement sûr, tient-on à souligner auprès de la commission, c'est qu'il y a une forte volonté de réunir toutes les formations de gauche dans une même organisation, mais sans pour autant aller jusqu'au niveau d'une éventuelle fusion. «Il n'existe pas de projet de fusion. Cela relève de l'impossible, même dans les 20 prochaines années», tranche-t-on. Une liste commune pour les prochaines communales ne semble pas non plus à l'ordre du jour. «En tout cas, ce ne sera pas pour le moment, car une année est une durée trop courte pour arriver à ce stade de coordination», ajoute-t-on.

Source: Le Soir Echos

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