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Radi se lance dans la course à 1a présidence de l'USFP

Abdelouahed Radi se positionne pour succéder à Mohamed El Yazghi, Oualalou sera aussi dans la course. Et il faudra compter avec une surprise de dernière minute, l'ex-patron des socialistes n'ayant pas épuisé toutes ses cartouches.

Abdelouahed Radi ouvre déjà les «hostilités» en se lançant dans ce qui ressemble à une pré-campagne pour le poste de premier secrétaire de l'USFP. Et c'est la presse du parti qui lui ouvre ses colonnes pour s'exprimer quant à ses ambitions et projets. Dans un entretien à paraître ce vendredi sur «Al Ittihad Al Ichtiraki», le ministre de la Justice annonce clairement sa candidature au poste même d'une manière très détournée. «Je suis pour l'élection par liste du Bureau politique et il y a des frères qui m 'ont demandé d'en diriger une», lit-on en guise d'avant-goût sur la «Une» du journal de l'USFP. Ainsi, Abdelouahed Radi est le premier à s'annoncer officiellement pour essayer de succéder à MM. El Yazghi et Youssoufi.

Toutefois, des sources socialistes minimisent les chances de l'actuel ministre de la Justice malgré la campagne qu'il a menée en coulisses et qu'il engage aujourd'hui de manière ouverte. «Les socialistes n'ont pas la mémoire courte et, au moins, trois facteurs sont là pour contrarier les ambitions de Abdelouahed Radi», explique un membre du Conseil national de l'USFP très proche de la direction du parti de la Rose. «Primo, il assume sa part de responsabilité dans les résultats des élections de septmbre dernier en sa qualité de deuxième homme de la direction. Deuxio, et avec la même qualité, il assume celle des tractations pour la formation du gouvernement avec le résultat que l'on connaît. Tercio, il ne faut pas oublier qu'il a été débarqué de son poste de premier secrétaire adjoint par les membres du Bureau politique au même titre que Mohammed El Yazghi», explique notre interlocuteur. Et si ce n'était jamais assez pour remettre à plat les plans de Abdelouahed Radi, deux autres candidats, au moins, seront là pour lui livrer une rude concurrence dont le premier n'est autre que Fathallah Oualalou. «Je l'ai dit depuis plusieurs mois. J'ai une approche de disponibilité pour toutes les responsabilités et je reste à la disposition des militants et de mon parti», répond, à une question du «Soir échos», l'ex-argentier du Royaume. Aux côtés des deux hommes, il faudra encore compter avec Habib Malki qui, de son côté, prépare le terrain pour le jour «J», en l'occurrence le huitième congrès national des socialistes qui se tient à la fin de la deuxième semaine de juin prochain.

D'ailleurs, MM. Oualalou et Malki se sont engagés dans la course depuis plusieurs mois, avec des rencontres et meetings régionaux pour le premier et des contacts soutenus dans les régions pour le deuxième. Et une course à l'écriture de contributions dans la presse de l'USFP pour les deux. D'ailleurs, dans l'entourage des deux hommes, on affirme que ces derniers n'ont pas du tout apprécié la sortie de Abdelouahed Radi sur les colonnes de «Al Ittihad Al Ichtiraki» et auraient même fait savoir leur ire quant à ce qui s'apparente à une «prise de position» en faveur de l'ex-numéro 2 de la direction. Du côté de Mohamed El Yazghi, c'est toujours la même position exprimée depuis plusieurs mois qui est avancée. L'homme affirme n'avoir aucune volonté de briguer quelque poste de responsabilité que ce soit, mais qu'il restera au «service de l'USFP». La vérité, susurre-t-on au sein de ce parti, c'est qu'il prépare la relève, à sa manière. Cela passerait pas une liste de jeunes cadres qu'il cautionne et avec qui il est toujours en contact permanent.

Mohammed Boudarham
Source: Le Soir Echos

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