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Droits de l'Homme: l'Union européenne soutient un "plan d'action" marocain

Le Maroc et l'Union européenne (UE) ont lancé conjointement vendredi à Rabat le processus de mise en oeuvre d'un "Plan d'action" en matière de démocratie et de droits de l'Homme, en application de la Déclaration de Vienne adoptée par 171 Etats en 1993.

L'UE a débloqué une somme de deux millions d'euros en soutien au programme marocain, a indiqué Bruno Dethomas, représentant de l'UE à Rabat.

"Le Maroc passe ainsi de la période du règlement des dossiers du passé à celle de la consolidation des acquis en matière de démocratie et de droits de l'Homme", a déclaré le Premier ministre Abbas El Fassi lors de l'ouverture d'un colloque de deux jours organisé par le Conseil consultatif marocain des droits de l'Homme (CCDH, public) et l'UE.

"L'objectif global de ce plan est le renforcement du processus de transition démocratique et l'établissement d'un Etat de droit au Maroc", a indiqué le CCDH dans un communiqué.

Le président du CCDH, Ahmed Herzenni, a estimé nécessaire de "réaliser une homogénéité" entre les intervenants et entre les différents textes relatifs aux droits de l'Homme au Maroc.

Vingt-trois pays ont jusqu'à présent mis en oeuvre la recommandation de Vienne 1993 organisée par le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme qui incitait à l'élaboration d'un "plan d'action national" pour promouvoir ces droits.

"Sur ce plan, le Maroc est précurseur en Afrique du Nord", a souligné le représentant de l'UE.

"Il y a un cumul de nombreux plans et textes marocains en matière de droits de l'Homme, et il faut une réelle volonté politique pour les mettre en oeuvre", a estimé Khadija Riadi, présidente de l'Association marocaine des droits humains (AMDH).

"L'abrogation de la peine de mort, ou la ratification de la Cour pénale internationale, à titre d'exemple, ne demandent aucun soutien financier de l'UE", a-t-elle dit à l'AFP.

"On n'est plus au temps du diagnostic, des enquêtes et des recherches, il faut maintenant passer à l'action et réaliser une synergie entre tous les intervenants", a estimé de son côté Amina Bouayache, présidente de l'Organisation marocaine des droits de l'Homme (OMDH).

L'Instance Equité et réconciliation (IER), une commission mise sur pied par le roi Mohammed VI en 2004, avait adopté des recommandations concernant notamment la promotion des droits de l'Homme, l'abrogation de la peine de mort et l'indemnisation des victimes de la répression politique durant les années 1960-1999.

Le CCDH a été chargé par le roi de la mise en application de ces recommandations.

Source: AFP

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