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Le Maroc appelle à une normalisation de ses relations avec l’Algérie

Le Maroc a appelé jeudi son voisin l’Algérie, à une normalisation des relations bilatérales avec Rabat et l’ouverture de ses frontières terrestres avec le Royaume chérifien.

Réagissant à certaines déclarations de responsables algériens faisant état d’obstacles à la réouverture des frontières, le ministère marocain des affaires étrangères a tenu à expliquer que la fermeture des frontières « a été décidée de manière unilatérale » par l’Algérie, en 1994.

« La fermeture de la frontière entre les deux pays frères constitue de nos jours un fait singulier et exceptionnel dans le monde, contraire aux aspirations des peuples du Maghreb, des attentes de ses partenaires et des exigences régionales de paix et de développement », précise un communiqué du ministère.

Rabat réitère sa volonté, ajoute le texte, « d’ouvrir une page nouvelle dans les relations entre les deux pays voisins, tenant compte de leur passé commun et de leur destin partagé ».

La diplomatie chérifienne a appelé à une "normalisation" des rapports bilatéraux et à une ouverture de la frontière entre les deux pays, « dans l’amitié fraternelle et la sincérité totale ».

Le ministère rappelle que le Maroc avait pris, en 2004 et 2005, de « nombreuses initiatives orientées vers l’avenir" et visant à favoriser la normalisation des relations bilatérales et "la relance effective de la construction maghrébine ».

Il a cité dans ce sens la levée de la procédure des visas à l’endroit des ressortissants algériens dix années après son instauration et « s’était félicité de la réciprocité appliquée par les autorités algériennes tout en regrettant que depuis lors, la frontière soit restée, quant à elle, fermée ».

C’est en normalisant les relations et en créant les conditions d’une circulation des personnes que les deux pays répondraient aux "aspirations manifestes des deux peuples si proches, à divers titres", a estimé Rabat.

Les autorités du Royaume estiment en outre que c’est ainsi qu’il sera possible de "satisfaire les souhaits des populations frontalières, en particulier les familles concernées et enfin canaliser les flux des marchandises qui font aujourd’hui l’objet de mouvements illicites et de trafics notoires ».

Des officiels algériens avaient évoqué ces dernières semaines, la question de la frontière avec le Maroc, insistant sur le préalable d’un règlement définitif du conflit du Sahara, vieux de 33 ans.

Mardi, le Maroc avait appelé l’Algérie à accepter le plan d’autonomie au Sahara proposé par le Royaume chérifien depuis avril 2007.

Le front Polisario, mouvement séparatiste basé en Algérie depuis fin 1975, réclame un référendum d’autodétermination jugé « inapplicable » par Rabat.

Des négociations ont eu lieu depuis juin 2007 à Manhasset , près de new York, sous l’égide de L’ONU, pour trouver un règlement à ce conflit.

Le Maroc, le Polisario, la Mauritanie et l’Algérie prennent part à ces pourparlers, arrivés à leur quatrième round.

« Qu’elle soit observateur, partie prenante ou agissant dans les coulisses, l’Algérie a un rôle important, et nous espérons qu’elle s’inscrive dans une dynamique positive » a fait valoir le chef de la diplomatie marocaine, Taib Fassi Fehri, au terme de cette quatrième phase.

Source: APA News

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