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Politique : Abbas El Fassi, nouveau Premier ministre du Maroc

Ca y est ! C’est fait ! Plus de suspens quant à la nomination du Premier ministre. En effet, ce jour, en milieu d’après-midi, le Roi Mohammed VI a reçu Abbas El Fassi au palais royal de Rabat pour le nommer Premier ministre du Royaume dans le cadre de la mandature 2007/2012.

Celui-ci doit dorénavant s’attacher à constituer un gouvernement qui devrait être un «copier coller » de l’exécutif sortant car le secrétaire général de l’Istiqlal (fonction qu’il occupe depuis 1996) déclarait récemment sa volonté de reconstituer une coalition gouvernementale semblable à celle qui a gouverné durant la législature 2002/2007. Ainsi, le prochain gouvernement devrait être formé de membres de l’Istiqlal, de l’USFP et du PPS (koutla démocratique), avec en plus des responsables du MP (parti rural) et du RNI. Il n’y aura pas de ministres du PJD au gouvernement, c’est une certitude maintenant.

Si personne ne peu raisonnablement «critiquer» le choix opéré par le Chef de l’Etat, il ne faut oublier la teneur de ses discours où il annonçait la nomination d’un Premier ministre politique issu du parti qui virera en tête aux élections, le Roi Mohammed VI a donc respecté l’engagement pris. C’est donc tout aussi naturellement qu’il a choisi le secrétaire général du parti de l’Istiqlal. Certes, ces derniers jours, des «agitateurs et autres spéculateurs» faisaient état de la nomination quasi certaine de Karim Ghellab, d’Adil Douri, de Taoufik Hejira ou encore de Mustapha Mansouri. Ce ne sera aucun d’entre eux.

Dès l’annonce de la «nouvelle», les milieux «intellos» et d’affaires manifestaient un certain effet de surprise. «Vous êtes sur ? C’est officiel !», lâche en substance un leader d’opinion. Ou encore, «c’est pas possible, le Maroc se devait d’avoir un ministre jeune et entreprenant». Bref, en tout état de cause, Abbas El Fassi est devenu officiellement Premier ministre et sa première mission sera de constituer (et de présenter) un gouvernement au Roi. N’en déplaise à certains, l’homme, un nationaliste en puissance et un conservateur avéré, conduira les affaires du pays durant les cinq prochaines années et l’avenir, le destin de 33 millions de Marocains sera entre ses mains. C’est le prix à payer de la démocratie, non ?

Rachid Hallaouy
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