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Des émigrants clandestins enrôlés par le Polisario, Annan alerte

Le "Polisario" herberge les émigrants clandestins et tente de les enrôler

Dans son dernier rapport au conseil de sécurité sur l'évolution du dossier de nos provinces sahariennes, Annan s'est dit "préoccupé par l'apparition de la migration clandestine dans les zones d'opération de la Mission des Nations Unies pour le Sahara (MINURSO) et fait état de l'hébergement par le "Polisario" d'émigrants clandestins en provenance d'Asie.

L'apparition "dans la zone tampon fortement minée, de migrants clandestins, dont certains demeurent occasionnellement égarés sans moyens de subsistance appropriés pendant de longues périodes, est un sujet de préoccupation croissante", déplore Kofi Annan.

Le SG de l'ONU a ainsi révélé que le "Polisario" héberge un groupe de 23 personnes en provenance du Bangladesh et de l'Inde près de la localité de Mijek et un autre composé de 20 personnes en provenance du Pakistan près de la localité de Tifariti.

On rappelle que des affrontements violents ont opposé, le 7 octobre dernier, des membres du "Polisario" pour le contrôle des filières de l'émigration clandestine à travers le Sahara. Ils se sont soldés par plusieurs victimes près de la frontière maroco-mauritanienne.

Un journaliste de la chaîne "France 2", Grégoire Deniau, qui a réalisé un reportage sur les filières de l'émigration clandestine vers les Iles Canaries, avait affirmé au quotidien espagnol ABC (édition du 15 octobre) que "les gens du sud du Maroc qui font passer des émigrés clandestins jusqu'aux Iles Canaries sont des sahraouis pro-polisario".

Par ailleurs, les autorités mauritaniennes ont arrêté, au cours de la première semaine d'octobre, dans différentes régions de la wilaya de Tirs Zemour (nord), située au long des frontières avec le Maroc, 125 candidats à l'émigration clandestine qui s'apprêtaient à s'introduire sur le sol marocain à bord de véhicules appartenant à des bandes du "Polisario".

Ces faits font partie intégrante d'un phénomène beaucoup plus vaste lié au trafic d'êtres humains par les bands du "Polisario" et leurs commanditaires les gouvernants d'Alger.
Il n'est pas nouveau, puisqu'il été mis à l'épreuve, dans le passé, par ceux-là même qui s'érigent en défenseurs des valeurs humaines et des principes.

En fait, à la fin de la décennie 1970, les autorités militaires algériennes avaient exploité les vagues humaines fuyant les pays du Sahel frappés par une longue période de sécheresse pour les parquer dans les camps de concentration de Tindouf pour en faire, par la suite, le bois du feu dans leurs agressions contre nos populations des provinces du sud et du sud est et pour violer nos territoires.

Plus de 450000 personnes en provenance du Niger, du Mali, du Tchad et même de la Mauritanie ont été enrôlées par les bandes armées du "Polisario" qui avaient intensifié leurs agressions et leurs attaques contre note pays avec l'assistance d'encadreurs cubains, vietnamiens et soviétiques et l'assistance d'officiers algériens et utilisant du matériel militaire soviétique offert à perfusion par l'Algérie et la Libye.

A la même époque, l'Algérie aux abois et voyant que son plan expansionniste de s'emparer de nos provinces sahariennes pour y installer un gouvernement fantoche à sa soldée, déjoué par la détermination de notre pays et la combativité de ses Forces Armées Royales bénéficiant de l'unanimité nationale, avait perpétré des exactions à l'encontre des marocains qui se trouvaient sur son territoire depuis des générations ou du moins, depuis, de longue années. Elle a ainsi procédé à l'expulsion de plus de 40000 familles marocaines en les dépossédant de leurs biens, séparant ainsi dans des centaines de cas maris et femmes, enfants et parents.

Les personnes ayant fuit les affres de la sécheresse qui a frappé leurs pays se sont transformées, malgré elles, ainsi en éléments de ce prétendu "peuple sahraoui" que le "Polisaio" et ses commanditaires ont tenté, par tous les moyens, à imposer lors des opérations de recensements entreprises par la MINURSO en vue d'organiser le référendum abandonné par les Nations Unies, par le fait du blocage des mercenaires à la solde des gouvernants d'Alger.

Le recours au mécanisme des "Chioukh" pour distinguer les véritables sahraouis et les descendants de ces provinces pour inclure sur les listes nos concitoyens ayant fui le Sahara, en début des années 50 et 60 du dernier siècle, devant la répression de la machine coloniale espagnole et notamment après l'opération "Écouvillon", était la seule voie possible pour identifier les sahraouis des populations originaires d'autres pays.

Le "Polisario" et ses commanditaires algériens s'étant rendus compte de l'échec de leur manoeuvre, sur ce plan aussi, sabordèrent l'opération et se réfugièrent derrière l'escalade et la menace pour tenter de faire pression sur la communauté internationale et notamment sur les représentants spéciaux des successifs secrétaires généraux de l'organisation planétaire. Ces manoeuvres ont débouché sur le blocage du processus référendaire et le lancement des plans Baker et notamment celui connu de "troisième voie" qui fût, à son tour, saboté par l'Algérie et ses sbires.

L'ex-secrétaire d'Etat américain, sous la pression de l'Algérie qui miroitait autre chose et qui a érigé la corruption en un système de négociation pour atteindre ses objectifs illégaux et illégitimes, a péché par la confiance qu'il accordait aux algériens et aux mercenaires du "Polisario" d'où l'échec d sa mission et sa démission.

Aujourd'hui, le phénomène de l'exploitation des vagues humaines émigrant des pays du Sahel et d'autres contrées frappées par des calamités naturelles ou par l'arriération et le sous développement, serait exploité à fonds par les algériens et leur mercenaires pour en faire des bandes d'assassins et d'agresseurs.

La calamité du criquet pèlerin qui menace les pays du Sahel et s'étendant jusqu'au Soudan à l'est et à la Mauritanie à l'ouest offre un potentiel extraordinaire, devant les ennemis de notre pays, pour recruter des mercenaires chargés de nous agresser et de violer notre territoire.

Pour ce faire, les gouvernants d'Alger, tentent actuellement, selon des sources bien informées, de circonscrire les personnes en provenance des pays du Sahel dans les zones du Sahara qui se trouvent hors du mur de sécurité qui se dresse comme une barrière infranchissable devant les infiltrations des mercenaires. Mais si des vagues humaines, armées et équipées, déferlent sur notre territoire, nos forces de sécurité n'auraient qu'un seul recours pour protéger le territoire national d'une occupation rampante.

C'est à ce genre de guerre que se prépare l'Algérie ainsi qu'à celle conventionnelle qu'elle pourrait déclencher parallèlement pour semer la diversion.

Les mêmes sources ajoutent que les personnes qui se sont déplacées vers le sud de l'Algérie et vers ses frontières avec la Mauritanie sont estimées à des centaines de milliers d'individus qui tentent d'un côté de franchir l'espace saharien dans l'espoir de rejoindre les Iles Canaries ou sont capturés et parqués par les algériens dans des camps de concentration improvisés.

Les bandes de mercenaires du "Polisario" exploiteraient cette déferlante humaine pour réaliser deux objectifs: militaires et mercantiles en usant de la tragédie humaine pour en tirer profit matériel, s'enrichir au détriment de la détresse des gens et pour semer l'anarchie et le chaos dans notre sous région.

M. Kofi Annan a hautement visé et précisément alerté contre le danger qui guette notre région par le comportement des gouvernants d'Alger, leurs acolytes et leurs alliés.

Source: Alwihda - L'ETENDARD N°38 (à partir de Tchad info)

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