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Un journaliste d'al Watan al An écroué, début du procés jeudi

Le parquet marocain a décidé mardi d'écrouer un journaliste d'al Watan al An et d'accorder la liberté provisoire au directeur de l'hebdomaire, après la publication de "documents confidentiels des services de renseignement".

La première audience de leur procès a été fixée à jeudi.

Abderrahim Ariri, 43 ans, directeur d'Al Watan al An, et le journaliste Mustapha Hormat Allah ont été mis en examen par le parquet général près de la Cour d'appel de Casablanca pour "recel de choses obtenues à l'aide d'un crime", a-t-on appris de source judiciaire.

Le parquet a ordonné l'incarcération du journaliste et la mise en liberté provisoire du directeur de l'hebdomadaire à l'issue de leur audition.

La décision du parquet général a été prise après les enquêtes préliminaires "au sujet de l'obtention de documents confidentiels relatifs à la défense nationale" par Abderrahim Ariri et Mustapha Hurmat Allah, dont certains ont été publiés par l'hebdomadaire Al Watan, dans son numéro de samedi 14 juillet, sous le titre +Les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc+.

Parrallèlement, le parquet a decidé de déférer devant la justice militaire huit membres de l'armée royale, "pour avoir perpétré des crimes relatifs à la fuite de certains documents et secrets concernant la défense nationale dont ils avaient la charge de par leurs professions".

"Nous n'avons commis aucune faute et nous assumons nos responsabilités de journalistes. Nous continuerons à defendre notre liberté d'informer", a affirmé à sa sortie M. Ariri.

Le directeur de la publication a remercié les journalistes, les syndicats, les ONG, les organisation de défense des droits de l'homme "pour leur appui dans cette rude épreuve". Il a déploré que "son collègue et ami" Mustapha Hurmat Allah ait été écroué et a espéré qu'il retrouve la liberté lors de la première audience du procès.

"Je ne vois pas l'utilité de mettre en détention préventive Mustapha Hurmat Allah alors qu'il s'agit d'un délit mineur et qu'il offre toutes les garanties car il possède un domicile fixe et un bureau", a assuré son avocat Me Moustafa Ramid.

Avant l'annonce de l'incarcération du journaliste, une centaine de ses confrères, portant un brassard rouge de protestation, ont commencé un sit-in devant le tribunal. Sur leur banderole était inscrit en arabe, anglais et français: "Comité national de soutien aux journalistes d'al Watan: Liberté inconditionnelle et immédiate des deux journalistes".

Source: AFP

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